Pourquoi suis-je malade en vacances ou le dimanche ?Le présentateur d’Auto-Plus a sacrément grossi non ?
Après ces deux interrogations, discutons.
Comment ça va ?
Ca va et toi ?
Ca va.
OK, cool, à plus.
Quand les premières tranches d’un effeuillé de rosette sont mauvaises, qu’elles piquent un peu, tu sais que toute la série le sera…et t’es dég’.
Ah Time Bomb…Comment voulez-vous qu’on ne soit pas nostalgiques avec une époque pareille.Les 80’s et les 90’s pour moi c’est le top, je découvre des trucs de fou dans tous les styles, tous les jours ou presque, et cela sans chercher.Mais les années 2000….I’a pas grand chose qui ait tout fracassé…Quel équivalent pour Livin’ Proof ? Pour Bonzai ? Pour Jordan ? Pour Mode 2 ?
Tout à l’heure j’ai parcouru une zone fantôme. Ou l’on ne croise que des gitans. Un bord de voie ferrée, avec usines abandonnées et désert parsemé de carcasses de voitures, reste de feu, vêtements, et toutes les choses de la vie quotidienne. Largement de quoi construire un grand stade, avec parkings et voies d’accès.
Martine Aubry est devenue Reine de Lille. Maire de Lille et Présidente de la LMCU. Une femme de pouvoir. On m’avait raconté qu’elle était fan de jeux sm. Ceci explique peut-être cela.
Sinon je voulais en venir au fait qu’après avoir parcouru cette zone fantôme et dis bonjour à un jeune gitan qui faisait une course en vélo avec son pote, je suis arrivé au skate-park, haut-lieu du graffiti autorisé sur Lille, depuis un an ou deux, je ne sais plus. Et là je vois de loin que le mur du fond, comme on l’appelle, le plus grand du park en fait, avait été redécoré. Et arrivé sur place je fais face à cette fresque…Fond au rouleau marron chiasse, horrible. Je ne comprends pas cette manie d’appliquer de la peinture en pot, pour au final la laisser autour des pièces, sans rien pour la recouvrir, et se retrouver avec une ligne du haut pleine des passages du rouleau. Autant rentrer dedans avec des couleurs ou au moins faire des nuages ou un truc. Une bande histoire de faire une bande. Une de plus.
Je trouve le graffiti si consensuel en ce moment. Rien ne m’émeut, excepté les « productions » des débutants. C’est comme en musique, je préfère écouter un bon truc de jacky que la dernière prod de Premier ou Alchemist. J’sais pas ça tourne en rond, les mecs se reposent sur leurs lauriers.Les mecs disent peut-être ça de moi aussi. Sûrement même.C’est comme les p’tits jeunes qui débarquent, déglinguent comme si on était en 1998 et se font sauter au bout de six mois, en ayant changé cinq fois de noms dans leur « carrière ». Ah ah. J’aime pas me réjouir du malheur des autres, mais en même temps je les préviens à chaque fois. Prends du recul, laisse reposer ton dossier, fais toi oublier. Mais nan, faut qu’ils se montent la tête entre eux, et claquent le centre-ville.
Ca donne à la Voix du Nord de quoi écrire, histoire de changer des histoires de bébé abandonné dans la machine à laver, des pédophiles qui se font passer pour des ados pour attraper leur proie, des cadavres de personnes isolées qui pourrissent pendant trois mois dans leur appartement sans que personne ne s’inquiète de leur absence(au mieux, elles peuvent aussi se faire manger par leurs bergers allemands)(véridique, j’l’ai lu).
Et donc quand la Voix du Nord écrit sur le graffiti ça donne ceci : « Les élus ont mené hier une opération de sensibilisation au graff. Histoire de montrer qu’entre le tag et le graff, il y a la même différence qu’entre le bien et le mal »L’apôtre qui nous a amené cette bonne parole n’a pas signé de son nom complet. Saint Em. C. Il a été sanctifié sur le champ par moi-même. Je lui ai envoyé cette lettre en réaction à son article(Qui hormis cette sainte instruction contenait d’autres jolies nullités)
Cher Em. C., à la lecture de votre article sur l’évènement « Graffer n’est pas tagguer », j’ai été révolté par sa nullité.Je ne peux employer de mots plus sympathiques devant un tel amoncellement de stéréotypes et d’insultes.Je vous cite : « entre le tag et le graff, il y la même différence qu’entre le bien et le mal ». Merci pour ces paroles bibliques saint Em.Dois-je vous rappeler que quelques pages avant la votre, un article retrace le kidnapping d’une enfant de 12 ans par un pédophile ? Que le reste de la semaine est marqué par la folie de Monsieur Fourniret et de son épouse, et par celles de milliers de déréglés mentaux, auxquels la société trouve toutes les excuses du monde pour expliquer leurs méfaits ? Le tag et le graff ne font qu’un, comme je l’ai, à de nombreuses reprises, expliqué dans les colonnes d’expression des lecteurs. Un graffiti légal n’est pas plus beau qu’un graffiti illégal, apposé sur un train ou un volet métallique, simplement parce qu’il est légal. Malheureusement, la main-mise du pouvoir politique sur votre publication, et l’asservissement total des journalistes ne m’étonne plus depuis bien longtemps, mais s’il vous plaît, évitez les raccourcis insultants et assimilateurs. Je vous propose un vrai dossier, parlez en à votre rédacteur en chef, je suis certain que cela l’excitera beaucoup, en ces périodes de lutte contre le vandalisme. Un entretien, un vrai, une série de questions, un dossier sur le graffiti. Qui est une composante du système, au même titre que les stupéfiants ou la vitesse au volant, et je vous expliquerai alors avec plaisir les rouages psychologiques des adeptes de cette culture, vieille comme le monde, qu’est écrire sur les murs.
Ce doit être la cinquième ou sixième lettre que j’envoie suite à un article révoltant. Une avait été publiée à ma grande joie. Et à ma surprise, car elle était plutôt virulente, même si les passages les plus durs avaient été censurés, l’esprit était intact. J’espère que celle-ci paraîtra ainsi, et que je serais contacté pour une interview. Même si je sais que cela ne servira à rien, et que la moitié de mes réponses sera tronquée. Mais j’aime bien parler et je suis toujours optimiste, mon but n’est pas de convaincre la société, mais si deux lecteurs ou trois peuvent mieux comprendre ce qui nous pousse à tagguer depuis 10, 15 ou 20 ans, avec tout ce que cela comporte comme conséquences(exclusion sociale, prison, maladies mentales, physiques…) je serai content.
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