jeudi 10 avril 2008

Le Spleen, le blues.




Georges Delerue Thème de Camille
Muddy Waters Nights in white satin
Berlin Take my breath away
Wendy Rene After laughter
France Gall Musique
Faith Evans Puff Daddy I’ll be missing you
U2 One love
Sony and Cher Baby don’t go
Hervé Villard Nous


La mix-tape “Shed your tears boy” dans les bacs le vendredi 13 décembre 2008, avec versions karaoké, instru et pochettes originales.

Le pire c’est qu’une mix-tape de chansons tristes j’en ai déjà fait une, Aurélie un jour si tu veux bien me la rendre…
Ecouter des chansons tristes ça remet d’aplomb. Le rap ça va 5 minutes, ça énerve, ça donne la haine. Les chansons tristes ça rend le malheur plus cinématographique. Je vis toujours mes moments durs comme s’ils étaient filmés, avec un filtre genre Virgin suicides, des couleurs pastels, une pellicule usée de Super 8.

Je me souviens de la BO de mes premières déceptions amoureuses…After laughter du Wu-Tang…L’original de Wendy Rene, plus fort, plus soul, est dans la liste ci-dessus. Les chansons qui rendent tristes et heureux en même temps. Parce qu’il y a une force dans les chansons tristes, qu’il n’y a pas forcément dans les chansons egotrip ou classiques.
C’est comme tout. Pourquoi tu crois qu’on graff ? Pourquoi tu crois qu’on monte sur des toits ? Pourquoi tu crois qu’on kiffe la vitesse ? Pour arriver plus vite là où on veut aller ? Pour voir la vue(bon ok un peu) ? Pour être acceptés en tant qu’artistes ou pour revendiquer ?

Nan tout c’qu’on fait on l’fait parce qu’on est tristes, parce qu’on en a gros sur la patate mec.

J’ai toujours mangé à ma faim, j’ai toujours eu des habits « à la mode », tous les Legos, surtout les plus gros, des Jordan à 10 ans, tous les jeux vidéos, les consoles au prix fort, dés leurs sorties…et aussi loin qu’j’m’en souvienne j’ai toujours été triste.

Je ne regrette rien, et je n’échangerai jamais ma vie contre une autre. Je me suis forgé grâce à ces suicides, accidents, folies et guerres familiales.

Alors vive les pleurs, vive les moments durs.
Les Steve O, Youn et autres pseudo ne font que du mal temporaire à leur corps, et encaissent les billets. La violence, la vraie, est mentale. Les militaires l’ont compris depuis longtemps.

Une blessure se transforme en cicatrice, au pire en infirmité.

Un choc, un harcèlement, vit, évolue, empire, ronge.
Aurélie rend moi ma K7.
Que j’fasse la face B.

3 commentaires:

Anonyme a dit…

Beau texte, assez touchant, même si je trouve toute la première moitié assez exaspérante, mais le reste rattrape bien.
Jolie chute.
Maintenant vu la sincérité qui se détache du truc je ne sais pas si les "comm'" sont les bienvenus..
En tout cas le texte m'a fait réagir.
Bien.

Anonyme a dit…

Ptain Randal Mc Murphy .. comme le big mac, le plein de vieilles sensations !!
Tu es ma madeleine de Proust, mon grimoire de la bonne époque où 90 bpm commençait à devenir une décharge publique, le refuge des inconscients et des ignares.
Le Jean d'Ormesson du net, tu nous a encore gratifié d'un com acerbe et argumenté au taquet façon double anale Katsumi !

RANDAL MC MURPHY JE REVE QUE TU ES ROUX

Anonyme a dit…

Le retour de la grande Mata Hari!
C'est trop d'honneur que tu me fais, même si le "jean D'ormesson du net" me chagrine.
Mais comment t'en vouloir... Ta plume m'émeut aujourd'hui comme hier, et je brule de te rencontrer.
Pour toi je serai chat et je serai roux! A très vite.