mardi 30 septembre 2008

Dark clouds...

J'me souviens d'un été au Touquet, vers 16-17h, plein mois d'Août...

Un nuage noir pointait le bout de son nez, comme à chaque changement de marée.

Puis il commencait à vraiment occuper tout l'horizon.

C'était vers fin 90 je crois, la toute fin, 2000 peut-être même.

Puis d'un coup, le vent s'est levé, la mer a commencé à vraiment secouer, et les gens se sont levés.
Ils regardaient, au loin, voir s'ils avaient encore le temps de rester profiter.

D'un coup, une famille a commencé à ranger, précipitamment, puis deux, puis un mouvement géneral de panique s'installa.

Les cris, les enfants qui pleurent, les seaux et les pelles qui tombent, les ballons qui s'envolent, les serviettes à peine repliées...

Le nuage recouvrait l'intégralité du ciel. Noir, profond, plein de nuances, de force, de vitesse.
La plage s'est vidé en une minute, dans une ambiance de folie, de fin du monde.



Voilà pour l'anecdote, qui me vient de cette phrase qui me trotte: "Dark clouds hanging over my head", dans la chanson d'Ann Peebles "Heartache..."


Je croyais que je n'aurais plus de Dark Clouds, je croyais que l'Amour, aveugle, dans la Lune, c'était comme un parapluie, c'était le soleil tout le temps.

Mais non, les nuages s'amoncellent, on croit avoir le temps de rentrer, et la pluie tombe...

lundi 29 septembre 2008

L'odeur du printemps 1992

http://www.youtube.com/watch?v=QDPgsgHzn8g&feature=related

Dr. Dre feat. Snoop: Rat-tat-tat-tat-OG(Unreleased)

"NIGGUZ EAT DIZ NUUUTZ"

Ah la la ce son va me faire le mois, si ce n'est l'année.
C'est que d'la punch-line pour moi.

Il y une mélancolie, ça sent le printemps de 92 j'sais pas c'est fou, j'me vois au parc en train d'escalader les arbres, alors que j'connais la chanson depuis deux jours. J'me vois petit, à courir à droite, à gauche. La nostalgie, douce, comme la rosée.

"Like Luther Vandross i'm fuckin' up the West Coast"

Ce doux son debut 90's, ses samples qui s'croisent, cette basse, ces paroles d'OG.
"Niggaz better recognize, you Ever have a tech-9 in the middle of your eyez"

Ah merci André, et paix à ton fils.

Mes meilleurs ami(e)s

Comme ce film de Jeunet, qui est repassé il n'y a pas longtemps et que j'ai raté d'ailleurs.

Lynn: draguée sur Caramail, eh ouais autres époques autres moeurs, coup de foudre virtuel, avec échange de photos. La sienne mettait en valeur son joli visage. Un jour je me décide d'aller face à cet amour naissant. Train en provenance, texto "je suis en kaki emmitoufflée tu me reconnaîtras"...Et même si je ne m'attendais pas à voir Gisèle Bundchen, quelle surprise. Un petit Ewok, tout paqueté, tout rond!
T'es l'histoire qui m'a le plus fait grandir Lynn, à cette époque, l'Amour est aveugle, et je te regardais avec les yeux de l'Amour. On se marrait, on s'aimait. Simplement. Rien à foutre des on-dits, des blah-blahs et commérages.

Fatima: on s'est bien "amusé" pendant trois semaines, j'ai eu peur quand je suis venu te voir à l'hopîtal, et j'avais l'impression d'avoir une relation spéciale avec toi, différentes des "autres " que tu avais eues.

Justine: je ne suis jamais tombé amoureux à cette vitesse. Ton regard qui croise le mien et hop, coeur emballé, ficelé, barricadé, barbelés et autres protections, c'était le tien. Je t'ai aimé comme jamais je n'avais aimé. J'ai délaissé toute ma vie d'avant, "mes exs" en gros, et mes amies Mathilde, Aurélie, pour ne me consacrer qu'à toi. Et puis i'a eu les 1000 euros de disques, un fois, deux fois, trois fois, les pas d'cadeaux, tes sorties sans moi en boîte, la lassitude...

Karine: j'éspère que ta nouvelle vie sera belle et que ton troisième enfant aussi, ou beau.

Gaëlle: ah Gaëlle, ma Sicilian Ghetto Gal. J't'en aurais causé des ulcères hein. J'pense qu'on a atteint un nouveau point dans notre relation, qui va être très intéresant, même s'il va être très dur, puisque tu repars 9 mois, à l'aventure.

Mathilde: que dire...c'est presque tout nouveau, tout se mélange, les périodes, les oui, les non, les mais enfin, on ne sait plus vraiment quelle année nous sommes...Nouveau départ, les mots échangés ont été forts, j'éspère qu'ils marqueront aussi une nouvelle ère, plus saine, plus douce.


Quand à Ma Mathilde, que j'ai vu 2 fois en 6 ans ,et qui ne liras peut-être jamais ça, prends bien soin de ta petite famille, j'croise les doigts pour qu'aucun coups durs ne vous arrivent.

Aurélie...qu'est-ce que tu deviens, qu'est-ce qu'on deviens?

Ca en fait des femmes tout ça, des filles.
Ah l'Amour, l'Amour...

The Emotions - If you think it(you may as well do it)

Lundi, pleurs, Dre et The Emotions à fond, interrogations multiples, coups de fil déséspérés à Justine, à Gabrielle.

Combien de temps ça va durer?
Et vous qui lisiez qui croyait qu'i'avait un peu de mise en scène, un peu de verbiage?!?

Ah ah nan, je galère mes potes! je galère comme j'ai jamais galéré.
Même après Justine c'était Disneyland à côté.

samedi 27 septembre 2008

Dr. Dre feat. Snoop Dogg - Rat-Tat-Tat-Tat OG (Unreleased)

http://www.youtube.com/watch?v=QDPgsgHzn8g&feature=related


Alors ça c'est le genre de chansons qui peut me remettre d'aplomb pendant 1 mois. Merci la vie. Mélodie simple, légère, lyrics gangsta, Snoop en OG tout maigre, clip en mode soirée dans un entrop', chanmé...

Saturday Night Live/Dead

Un bon samedi soir tout seul.
Ca c'est l'meilleur.

S'il te plaît vent, tourne.

Nirvana - The man who sold the world

J'ai jamais vraiment écouté les paroles de cette chanson, juste la voix, les instruments...
Putain qu'est-ce qu'elle est forte, mélancolique, joyeuse.

C'est l'histoire d'un mec qui doit plus voir celle qu'il aime, parce qu'ils doivent faire un break, voir où chacun en est.
C'est la fille qui en a décidé ainsi.
Elle a vendu mon monde. A qui je ne sais pas.

Je ne sais plus pourquoi me lever, vers où marcher, pourquoi avoir des bras? Des bras c'est pour mettre quelqu'un dedans non? Comme la main, c'est pour en mettre une autre dedans? Ca me paraît évident.

Je suis fou amoureux, comme jamais je ne l'ai été, je le clame sur ce blog depuis des semaines maintenant. J'aurais pu le clamer à ses oreilles des mois durant. Mais ma tête est malade.

C'est la plus belle, la plus drôle, son odeur aucun parfumeur ne parviendra jamais à l'emprisonner dans un flacon, elle vole de pas en pas, ses cheveux sont les plus parfaits, ondulés, d'une couleur si particulière. Ses petites dents, et cette magnifique bouche, cette oeuvre d'art, LE summum du parcours.

Gabrielle je t'aime et je veux que tout le monde le sache, avant que je ne te demande en mariage si des jours meilleurs se profilent.


Je n'arrive pas à attraper mon empoissonnement du sang, pourtant j'y mets toute mon attention, peinture sans gants, blessures avec rouille, encre qui pénétre les pores par cl...vite merde.

vendredi 26 septembre 2008

Contine

C'est l'histoire d'un petit coeur, dans une grande cage thoracique, comme il en existe des milliards sur Terre.
Il s'est toujours senti un peu petit, par rapport aux gros coeurs qui lui criaient dessus ou qui se fichaient pas mal de ce qui lui l'affectait.
Il a essayé de grandir, d'être plus fort, de faire au moins 5 fois 90 au développé, mais non, à chaque fois ses bras étaient trop petits aussi pour soulever une chose si lourde.
Il rentrait tout le temps seul de la salle de gym, et repensait à cet échec à la barre...
Alors il était triste. "Pourquoi suis-je un p'tit coeur si faible?".
D'autres choses ne l'atteignaient pourtant pas, les gardes à vue, les soucis d'argent, quoique depuis une poursuite avec un Rottweiler Boulevard La Chapelle il avait peur des chiens, et qu'il commencait à être énervé de ne même pas avoir un euro en poche pour s'acheter un pain au chocolat.

Et pourtant il ne faisait rien. Petit Coeur se serrait, Petit Coeur continuait à vivre.
Petit Coeur pensait à tous les autres Petits Coeurs, de filles surtout, qui l'avaient aimé, et pensait à Petit Coeur qui l'aimait, mais qui allait le quitter.
Et Petit Coeur ne faisait rien, rien, rien.

Puis Petit Coeur perdit son Petit Coeur, enfin la moitié de son Coeur s'en alla, voir si les Coeurs étaient plus rouges chez le voisin.
Alors Petit Coeur s'effondra. Il se serra si fort qu'il n'arriva plus à respirer, et tout ce qu'il contenait explosa. "Boom", "Splash", "Zvra", les émotions giclaient de partout. Petit Coeur était débordé, il ne savait plus où donner de la tête, et ne voyait plus rien tellement l'eau coulait le long de ses yeux, comme quand même avec les essuie-glace à fond tu ne peux plus rouler.
Alors Petit Coeur se rangea sur la bande d'arrêt d'urgence.
Il y resta une semaine.
Une semaine assis, comme une semaine en pyjama, à ne pas manger, à ne pas dormir, et à ne pas réflechir.

Puis la pluie s'arrêta, mais Petit Coeur était toujours aussi triste, quoiqu'un peu plus anésthésié. Il sentait moins son coeur se serrer. Mais tout de même.

Petit Coeur mettait la musique Techno à fond, car c'était la seule qui l'aidait à battre.
Quand il écoutait autre chose Petit Coeur se fêlait, craquait, et on avait un aperçu de ce qu'allait être la situation en Chine quand le barrage des 3 gorges en ferait de même.

Sa gorge justement à Petit Coeur, il n'en avait même plus une. Petit Coeur ne mangeait pas, n'avait pas d'appétit.
Petit Coeur envoyait juste de la couleur sur du bois, des murs, c'est la seule chose qui le calmait un peu.

Petit Coeur pensait toujours à sa moitié qui était partie...
Où pouvait-elle être? S'était-elle trouvé une autre moitié? Est-ce que la greffe prenait?

Petit Coeur était à vif, comme l'avait dit Mr Ponthieu, son directeur au lycée, en rendez-vous particulier: "Vous êtes un écorché vif Monsieur Harmignies".

Oui Petit Coeur est un écorché vif.

jeudi 25 septembre 2008

Rangement

Incroyable comment on se sent mieux après avoir tout bougé ou presque chez soi, c'est-à-dire chez moi quelques 2000 bombes de peintures, et quelques 1500 disques vynils.

Je me rend compte de ma richesse accumulée, et aussi des raisons, parmi tant d'autres, du départ de certaines ami(e)s.

Musique, design, consommation...mon appart a changé, il le fallait, 4 ans après sa dernière mue qui l'avait vu éclipser le coin chambre...

J'aime Gabrielle Lefevre, je veux que tout le monde le sache, ceci n'est pas une histoire de coeur de plus à mon actif, bande de mauvaises langues.

Sinon j'ai l'impression que tout le monde est relativement en mode cocooning non?

mercredi 24 septembre 2008

Organisation enterrement









Plutôt qu'une liste de Noël, roulement de tembours: une liste d'enterrement!


Alors, comme l'heure approche, mon enterrement pas Noël, Noël c'est dans trois mois on a le temps, enfin vous aurez le temps, je dois m'organiser car une organisation est la clé d'une fête réussie.


Eglise: Marcq Sacré Coeur.


Musique d'entrée: Wendy Renée, After Laughter Comes Tears, histoire de frapper fort d'entrée.


Fleurs: à votre convenance, mais des choses colorées, un bon paquet si possible.


Portable éteint et vérifié par videur, le premier qui sonne, Arnaud et Louis je vous charge personnellement de sortir la personne, manu militari, vous pouvez même claquer son téléphone dans le mur, pour me rendre hommage, comme devant le Network.


Liste des personnes présentes: primaire, collège, lycée, universités, qui veut vient, pas de blacklist, une place spécialé étant réservée, seule, isolée, devant le prêtre, à Mademoiselle J. Delfly.


Musiques:

Group Home: Livin' Proof, Mobb Deep: Hell on Earth ou Shook Ones à voir, ça pour le rap, et ensuite Ann Peebles : Trouble, Heartaches and Sadness, un court extrait de Mar-Keys Last Night pour évoquer mon père, un de Berlin Take my Breat Away pour évoquer mon frère, et ensuite Candi Staton, Young Hearts Run Free qui permettra à ceux qui le veulent de mes amis de venir s'exprimer à mon propos, si toutefois quelqu'un s'en sent l'envie.


Et ce texte, lu par une personne qui sait lire, avec une bonne voix, pas façon Open Mic Maderz, avec de la sensibilité, des respirations et que je connaisse, tant qu'à faire:


"Maman, Hélène, ma famille, mes amis et amies, mes anciens amours d'un instant et qui le seront pour l'éternité, je vous remercie d'être ici"

Aurélien a usé de ses relations dans les nuages pour nous offrir ce superbe soleil, qui rayonne dans notre église.

"Vous êtes avec moi au sein de cette église que j'aime, malgré mon athéisme, église dans laquelle j'ai vu partir mon père, puis mon directeur d'école primaire, puis la Maman d'Alban, et j'en oublie certainement, que la paix continue de régner sur eux, et que leurs familles soient fortes.


J'ai décidé de mettre un terme à ma vie, comme vous le savez. De manière brutale, sèche, égoiste.

J'aimais la vie, mais je n'en avais plus l'excitation et la force qui poussent à la combattre, à combattre les difficultés.


Ma séparation d'avec Gabrielle récemment aura été comme une goutte d'eau, une larme de plus, qui a fait déborder ce grand vase de tristesse dans lequel je nageais depuis petit, tel un poisson rouge, oubliant toutes les 10 secondes les 10 précédentes.


Gabrielle m'avait surnommé TheMoonMan, pour ma grosse tête, ou ma tête en l'air, je ne le saurais jamais vraiment.

Je me suis envolé, voir ailleurs si l'herbe est plus verte, même si l'on sait déjà qu'il n'y a pas d'herbe sur la Lune!


Je vous ai tous aimé, profondément, je pourrais vous citer, dans l'ordre depuis ma naissance, mais certains doivent avoir un travail, alors comme ça juste pour le plaisir comme dirait Herbert: Maman bien sûr, Hélène ma soeur adorée, mon grand-père Gérard, mes oncles, Sylvie, Christian et leurs enfants, la famille même celle qui a été éloignée pendant tout ce temps, et puis les amis, Virgile, Paul, Romain, et tous ceux croisés en chemin, du basket, Antoine, Yacine, Benjamin...

Les amis de l'école, professeurs comme élèves, de St Joseph, l'Annexe, St Paul, Gaston Berger et même Sup' de Cré!


Géraldine Lequint, Véronique Monpays, Justine Legrand, pour mes amours jamais concrétisés, et puis le gros chapitre, les Amours, avec un grand A.

J'éspère que votre siège en bon bois du Massif Central est un peu creusé par les paroisiennes du dimanche, mettez-vous à l'aise.


Jessica, nous avons vécu 7 ans, par période, tu as été mon premier grand amour adolescent. J'ai, presque, salut Lynn, tout découvert avec toi. On s'est bien marré, et j'éspère que tu soigneras beaucoup de gens et que tu t'épanouiras en dehors du travail, et puis, n'attends pas l'Amour, il te tombera dessus, comme une pluie quand t'es en t-shirt, t'es pas très content, puis tu penses à ton bain en rentrant.


Lynn, t'es la personne que j'ai le moins vue dans ma vie et que j'ai le plus aimé, tu as toujours été là, et tout ce que tu m'as dit est gravé à jamais, et puis...toi-même tu sais!


Abordons maintenant l'épisode Justine. Si des personnes veulent sortir, ayant déjà trop entendu tout ce qui va arriver, je dispense des sorties exceptionnelles, pour Arnaud, Lynn ou Gaëlle. Quoique Arnaud j'sais qu'tu vas rester ça te fera toujours rire j'crois, nan?


Bref, ma Justine. Ah la la. Tu m'en auras fait bavé toi. Ah la la. Qué'malheur comme dirait ma Maman, qui m'a vu arrivé en pleurs le jour fatidique de notre "rupture". Ensuite ça n'a été qu'une succession d'événements et d'épisodes cocasses, qui m'ont détruit peu à peu. Au jour où j'écris cette lettre, je tente encore quasi quotidiennement de renouer le contact avec toi, mais non, impossible.

Sache en tout cas que je t'ai aimé comme on aime rarement une fille, et que je t'ai, depuis, tout pardonné, sauf le fait de ne jamais m'avoir accordé cette discussion. Tu m'a détruit, j'ai tenté de me relever, j'ai réussi, puis, boom, je suis retombé.


Gabrielle, je ne sais que te dire, tu es la femme de ma vie, même là-haut, tu es si belle vues des nuages, mon père et surtout mon frère me félicitent grandement! Tu es ma peau, mon sang, mon souffle, mon coeur. L'Amour véritable. Ta famille est la plus gentille du monde, Zoé est avec moi, je la promène sans laisse, elle courre, que dis-je elle gambade!!! J'éxecute une franche poignée de main à ton petit Papy.


J'éspère que vous vous aimerez tous un peu plus en sortant d'ici, l'Amour est la chose primordiale dans la vie.

Tout va bien, ok?


Ah oui, eh les flics: LA MADELEINE A JAMAIS!!!


Je vous aime tous, sauf certains à qui j'mettrais bien une p'tite baffe mais bon c'est des broutilles.


A bientôt.


Musique de sortie: Lou Reed Take a Walk on the Wild Side mixé avec le Can i Kick It d'ATCQ, débrouillez-vous pour trouver un bon DJ.


mardi 23 septembre 2008

Un chien? Bonne idée...
Un travail? Aussi.

M'épanouir...Vaste programme.

Jeudi rendez-vous chez le psychiatre, pour le premier rendez-vous.

Je racontais à une copine que j'avais envie d'être en janvier, au moins, parce que j'ai pas du tout envie de vivre les 3 mois qui vont arriver.


J'ai beau envoyer des CVs, des lettres de motivation, rappeller, faire du rentre dedans dans les oreilles des secrétaires et responsables...rien n'y fait, le travail ne tombe pas.

Alors je peins, j'écris un livre, enfin un livre, on verra ce que ça donne au final, si je le tiens déjà.

Et ce blog, qui est lu par 4 ou 5 personnes qui me connaissent, qui rigolaient bien au début, et qui doivent me lire m'y décrépiter jour après jour...

lundi 22 septembre 2008

Freestyle en Btwin en rentrant chez moi que j'ai tenté de retenir

Les Nike de la BAC, sont comme des enclumes/
quand ils me poursuivent, ma paire fume/
je parfume de solvants l'environnement et c'la à la merci d'l'état d'mes sentiments/
n'aimant pas forcément les murs blancs/
préferant la couleur, un beau trait violent/
l'histoire de ma vie s'est écrit à la bombe sur les murs/
pas besoin de romans et encore moins de littérature/

dimanche 21 septembre 2008

Ceci n'est pas un extrait d'un livre de la Bibliothèque Rose.

J'aime.
Et quand j'aime je n'ai pas besoin de réflechir.

Et quand je n'ai plus d'appétit pour des Pépito ou même du dégoût pour les BN, je me dis que Gabrielle L. je l'aime. Pour du vrai. L'Amour véritable. Celui-là même qu'on m'a inculqué en leur domiciles. L'expression officielle. Venue il me semble de l'amour de Zoé à ses maîtresses. La câlin de l'Amour véritable et autres déclinaisons.

J'ai connu Noway et je vois des petits qui skattent.
J'ai connu 14 ans d'amour avec un peu plus de 3 filles différentes. Une main "d'autres" jalonnent ces 14 ans, 15 ans même.

Je les aime chacune.

Mais il y en a une que j'aime, avec qui je voulais passer chaque jour du reste de ma vie, même si je ne lui ai pas montré, c'est Gabrielle. Gabrielle comme Chanel, Gabrielle comme Gabrielle. Superbe prénom. Superbe fille. La plus belle croisée dans ma vie, désolé Inès Sastre, désolé Panpan.

Un séjour d'une semaine hors du temps m'a enlevé beaucoup de choses, de négativité. Mais à partir d'aujourd'hui les hauts et les bas qui vont se succéder, à vitesse folle, vont être de plus en plus, de plus en plus, j'trouve pas le mot, vertigineux. Vertigineux.

Notorious BIG: Suicidal Thoughts

[RING, RING](Hello? Aw shit, nigga. What the fuck time is it, man? Oh god damn. Nigga do you know what time it is? Aw shit, what the fuck's goin' on? You alright?Aw, nigga what the fuck is wrong wit you?)When I die , fuck it I wanna go to hell Cause I'm a piece of shit, it ain't hard to fuckin' tell It don't make sense, goin' to heaven wit the goodie- goodies Dressed in white , I like black Tims and black hoodies God will probably have me on some real strict shit No sleepin' all day, no gettin my dick licked Hangin' with the goodie-goodies loungin' in paradise Fuck that shit, I wanna tote guns and shoot dice All my life I been considered as the worst Lyin' to my mother, even stealin' out her purse Crime after crime, from drugs to extortion I know my mother wished she got a fuckin' abortion She don't even love me like she did when I was younger Suckin' on her chest just to stop my fuckin' hunger I wonder if I died, would tears come to her eyes? Forgive me for my disrespect, forgive me for my lies My babies ' mothers 8 months, her little sister's 2 Who's to blame for both of them (naw nigga, not you) I swear to God I just want to slit my wrists and end this bullshit Throw the Magnum to my head, threaten to pull shit And squeeze, until the bed 's, completely red I'm glad I'm dead, a worthless fuckin' buddah head The stress is buildin' up, I can't, I can't believe suicide 's on my fuckin' mind I want to leave, I swear to God I feel like death is fuckin' callin' me Naw you wouldn't understand (nigga, talk to me please) You see its kinda like the crack did to Pookie, in New Jack Except when I cross over, there ain't no comin ' back Should I die on the train track , like Remo in Beatstreet People at the funeral frontin' like they miss me My baby momma kissed me but she glad I'm gone She knew me and her sista had somethin' goin' on I reach my peak, I can't speak, call my nigga Chic , tell him that my will is weak. I'm sick of niggas lyin', I'm sick of bitches hawkin',matter of fact, I'm sick of talkin'. [BANG](hey yo big...hey yo big)

samedi 20 septembre 2008

En Vogue à la Jean


En Vogue, un nom et qu'un groupe que j'aime vraiment bien, enfin surtout le nom, le groupe à part Whattaman, qui pue comparée à l'original, bref, c'était En Vogue, dédicasse à Karinne Roitfeld, tu m'excuses Karine si j'échorche ton nom, qui chantait "Free your mind". "On souligne une oeuvre Monsieur Harmignies", ouais je sais j'm'en souviens, j'me rappelle la minute où tu me l'as appris prof de français de collège dont ton nom m'échappe.




I wear tight clothing and high heel shoes it doesnt make me a prostitute


I like rap music wear hip-hop clothes


That doesnt mean that Im sellin dope


Oh my please forgive me for having straight hair


It doesnt mean theres another blood in my heirs


I might date another race or color


Doesnt mean I dont like my strong Black brothers




Chorus:free your mind and the rest will follow,


be colorblind, dont be so shallow


(before you read me you gotta learn how to see me)




So Im a sista


Buy things with cash


That really doesnt mean that all my credit is bad,


So why dispute me and waste my time,


Because you think that the price is too high for me


I cant look without being watched


You rang my buy before I made up my,


Mind Oh now attitude why even bother


I cant change your mind you cant change my color




Repeat chorus two times






Dans la Bible aussi, Jean, 1.32:


"Jean rendit ce témoignage : J'ai vu l'Esprit descendre du ciel comme une colombe et s'arrêter sur lui."

CACrise, Temesta et libération.


"Free your Mind" comme chantait je ne sais plus qui.

Ma mind je l'ai freeié, vrillé aussi, récemment. Liberé d'un poids, de l'aigritude, du négatif.

Autant j'étais TheMoonMan pour une certaine et ses amies avant qu'elle(s) ne me connaisse(nt) vraiment, autant là, je suis arrivé avant Neil Adrin. Enfin le comédien qui jouait en studio ce jour de 69.


Je sautille de cratère en cratère, j'enfile mon hoodie Naughty by Nature que j'ai depuis qu'Internet était même pas encore disponible aux particuliers je crois, j'hésite à aller à une soirée electro-techno m'enfermer dans ma bulle, mais sous Temesta ça va être drôle encore. Déjà que j'ai du mal à tenir debout, ah oui, je ne mange plus au fait(cf le régime j'sais plus 'quel papier), alors ça donne des scènes vachement marrantes ou au feu rouge, j'sens qu'vais tomber, parce que j'suis chargé, escabeau, escabot, comment ça s'écrit, pots de peinture, sacs de 40 bombes, BN, bouteille d'eau, sac à droite, machin...et puis je tombe doucement, comme une vieille, j'tente bien de récupérer l'équilibre mais nan, bim bam, par terre avec tout mon attirail. C'est drôle, enfin moi ça m'fait rire. J'ai l'impression d'être drogué par mon propre cerveau. Chose hautement probable, secrétion de je ne sais quel substance aphorisante pour faire passer le traumatisme.


Je peinds, peins, bis repetita, mes doigts ont du mal à trouver les réflexes d'il y a deux semaines. J'ai gardé un beau pantalon en coton tout doux, bleux très clair, du CHR, imprimé sur la fesse droite, j'hésite à le mettre ce soir d'ailleurs. Avec mon T-Shirt Loup et ses reflets dans le lac, ça risque de faire un peu trop de style pour Lille. Non?
PS: Somno ta K7 a depuis la première minute vécu une grande vie, tout comme le lien, et PS2: pas la console, merci à ceux qui me lisent, parlez en à vos amis de plus de 25-30 ans, décideurs, rédacs chef, etc. ( : ) young style talking)

jeudi 11 septembre 2008

Facebook/Edvige: même combat

Le grand sujet d'inquiètude actuel. Le fichier Edvige. Qui soi-disant serait une atteinte à nos libertés, à nos vies privées.
De un il existe officieusement depuis longtemps, comme l'ont relayé tous les quotidiens, et de deux Facebook remplit déjà ce rôle, tous comme les blogs.

Je ne voulais pas aller sur Facebook lors de ses premiers mois. Puis j'ai cédé, j'ai créé mon profil, renseigné toutes les cases même si je n'avais pas à le faire. J'aime mettre des réponses originales, les changer régulièrement, même si je sais que personne ne les lis.

J'ai du culminer à quelques 120-140 friends. En tapant tous les noms que j'avais en tête depuis mon CP. J'ai du envoyer un message à 3 ou 4 d'entre eux, en recevoir 0, sauf en réponse des miens. Et encore.

Et puis la période enquête/voyeurisme a commencé. Chacun offrant sa vie sur un plateau, à coups de photos et super-wall, je ne pouvais m'empêcher de regarder. Surtout quand je n'avais pas de réponse à un mail. Je regardais si le destinataire avait eu une activité récente depuis mon envoi, pour voir s'il/elle avait lu mon message. Et dans 100% des cas, oui.

Alors j'ai commencé à maudire Facebook, et à écrémer ma liste de Friends. Je suis descendu à une vingtaine, puis je suis aujourd'hui à à peine 10. Et à 7 dans ma liste de contacts MSN.

Je fais régulièrement cette opération, dans mon répértoire téléphonique, dans MSN, dans Facebook.
Les gens ne me contactent pas, et j'attends trop d'eux.

Je donne, je prends des nouvelles, obtiens un quart de réponse, des "j'ai pas l'temps de parler", "c'est pas mon ordi j'peux pas rester", etc.

J'attends l'amour, l'amitié, l'affection, l'aide, les rires.

Et je n'ai rien.
Donc que personne ne s'étonne le jour où je serais mort de solitude et de folie.
Vraiment.

dimanche 7 septembre 2008

Les régimes des magazines féminins

Les conseils régimes sur toutes les couvertures de Marie-Claire, Biba, et autres?
Du pipeau, du vent, de la limonade, d'la p'tite monnaie!

Le vrai régime efficace, garanti, -10 kilos, comme quand vous mettez qu'un pied sur la balance mais en vrai, en un mois: faîtes vous téj'!!! Le chagrin, les pleurs, la crise d'angoisse qui réveille à 3h26 du mat', qui serre le coeur, tord les tripes, bloque la gorge, rend fou, ça ça fait fondre.
Le coupe-faim idéal.

Le morceau pour faire du step tout seul chez soi: THC/Sizzle, un bon morceau Cherry Moon, bien entêtant, bien répetitif, histoire de penser à rien.

jeudi 4 septembre 2008

Réedition d'un texte d'il y a quelques années...

Marre.
Marre d’être intègre, intégriste, jusqu’au-boutiste. « d’un purisme excessif » oui. « qui refuse toute évolution » non. Si les définitions et la vindicte populaire dessine les passionnés sous des traits passéiste et fermé à la moindre critique, la réalité est toute autre.
« Enzo »...
Autant que ma mémoire me le permet, je ne me rappelle pas m’être posé de questions à chaque fois que je voyais ces quatre lettres un peu partout. Disséminé sur les trajets que j’effectuais assis sur la banquette arrière de la Volvo 245 Turbo familiale, ce tag, « Enzo », fut parmi les premiers d’une époque où les voitures, et toutes les choses de la vie commune, étaient d’une taille inférieure à celle d’aujourd’hui ; pas de pot géant de Pastador, pas de Savane par pack de 3, seul le Banga était à mon souvenir en avance. Mes copains, et les autres, plus téméraires, appelaient notre voiture « le bus » à la sortie de l’école. Aujourd’hui elle passerait pour une brouette à côté des tanks de BMW ou Mercedes.
Bref, ce n’est qu’une dizaine d’années plus tard que j’apprendrais qui, et surtout pourquoi et comment, faisait ça : écrire sur les murs. En attendant tout avait donc une proportion moindre, et la mort de mon père n’échappait pas à la règle. Je passais les dix années qui l’ont suivi dans l’ignorance des causes et effets, une contrée que j’appelle maintenant adulte d’un terme d’enfant : la lune. Ce qui donne une adolescence complètement déconnectée, un garçon à mille lieues des choses du quotidien. Vivotant, laissant passer les heures. Acquiesçant ou réfutant sans vraiment en avoir quelque chose à faire, préférant jouer au basket sous la pluie torse nu en décembre qu’apprendre ses leçons.
J’ai mille épisode qui ont besoin de vivre sur papier une deuxième vie, peut-être serait-ce une première. Peut-être aussi en ai-je besoin pour me dire que j’ai bien vécu les 25 années passées, que j’étais là, malgré tout. Je n’ai cependant pas perdu ce tic d’échapper à moi-même, d’être avec les autres sans les autres, d’être présent et absent à la fois.
Encore aujourd’hui mon corps est quelque part et mon esprit ailleurs, loin, bien loin, trop loin. Je vis dans, et par les souvenirs. Tout ce que je fais, crée, est automatiquement recyclé en souvenir. Cela en devient d’ailleurs un vice, un réflexe pervers : vivre l’instant en pensant à la trace qu’il va me laisser psychologiquement. Un exemple parmi les plus « expliquants » est l’une de mes activités « parallèles » : parcourir les quincailleries, drogueries, magasins de bricolage, de peinture, garages…à la recherche de bombes de peinture.
Depuis huit ou neuf années que je m’en sers pour écrire sur les murs, j’ai établi une relation particulière avec cet objet. J’aime l’unité de l’ensemble, à l’image des cassettes audios. Son toucher, ses odeurs, les designs de ce que l’on appelle les « labels », en anglais, « Leille-beulze » en phonétique.
Malheureusement, j’ai laissé tombé une jambe dans le piège de la collectionnite. Que je n’ai pas vu venir, revenir même, puisque j’en avais déjà raclé le fond avec les cartes de basket entre 1992 et 1995 et les disques vinyles entre 2000 et 2005. Je ne suis ressorti du dernier qu’il y a quelques semaines, sevré par des mois de finances au plus bas et une consommation de pâtes proche de l’od. Le piège dans le piège est que je vole ces bombes, délestant ma conscience par l’idée que je participe au système, et que les assurances me rendent ainsi un peu des sommes énormes que ma mère, puis aujourd’hui moi, leur donnons chaque mois, alors que le destin nous épargne de ses incendies et évènements assimilés, tempête, grêle, neige, attentats, dégâts des eaux, bris de glace, catastrophes naturelles, dommages électriques, responsabilité civile, signer lu et approuvé joindre un rib.

Le tag et ses différents niveaux d’action eux perdurent. Spectateur, activiste, meneur, suiveur, meneur, innovateur, spectateur...Je change de rôle au gré des semaines, des mois et des années. Les cycles se suivent et ne se ressemblent que peu. Je t’aime, je te hais, je t’aime, à l’instar d’une relation amoureuse, écrire sur les murs m’excite puis m’indiffère. Des relations amoureuses, des amitiés, ma passion en a détruit plus d’une. « Isolantes », les passions poussent sans cesse leurs victimes dans leurs retranchements. Pourtant dans la balance elles pèsent bien plus que la perte d’amis ou d’amours. Vous pouvez tous et toutes partir un par un, une par une, rien ne compte plus qu’écrire.
Ecrire. Pour être lu. Pour être vu. Derrière cette vérité se cache aussi l’aspect principal de l’écriture, la catharsis. J’écris comme je jouis, je crache, j’expire, je tousse, je vomit, je saigne, je crie, je frappe. Si l’écriture sur papier me permet de réaliser quelques-uns de ces bienfaits pour mon corps, l’écriture sur les murs réalise le grand chelem. Le perfect, le carton, le 3/0, le k.o. Ecrire sur les murs c’est de l’écriture mais c’est aussi de la danse, de la musique, du cinéma. C’est l’art à son apogée, vivant comme aucun autre, cumulant les influences et les émotions quotidiennes, gratuit et sauvage. Primaire et illégal. Les ronces, les orties, la communion et la vie avec la nature. Les trains qui passent à 300 km/h, les gaz d’échappement, les produits toxiques, la mort lente et moderne. Ecrire sur un mur c’est une maladie, une pathologie, une addiction, une bénédiction, une thérapie. C’est la démocratie, la liberté, l’histoire, les histoires, un vase clos, un cercle vicieux et vertueux. C’est le jour et la nuit. C’est noir et blanc, en couleurs, c’est propre, c’est sale. C’est flexible, sans limites, sans contraintes. C’est un livre ouvert, qui ne finit jamais, toujours une lettre après la dernière. C’est la surenchère. C’est de la poésie, du punk, du rap, du vrai pop-art, pas du pop-art d’homosexuels en boîte, c’est l’outdoor-shitting, le vol, la publicité à but non lucratif, les bagarres. C’est un métier. C’est une fille dont on ne veut plus entendre parler un soir et avec qui on rentre un matin. C’est à la portée de tout le monde, c’est la folie garantie, la déviance, l’exclusion à vie, l’obsession. C’est pas de ratures, pas de brouillons, pas de deuxième chance, pas de gomme. C’est tout. C’est rien.
Rien c’est ce qui ressortait à force d’écrire des articles aux intitulés étranges et aux sujets pires, parmi lesquels : Façades et gâteaux : une histoire de typos , I need : le triptyque LL Cool J-ien ou l’addiction en chanson, ou encore The revolution won’t be, qui prenaient forme puis mouraient lentement, victimes de mon oubli et de mon désintérêt. Je me disais régulièrement que tant qu’à écrire des textes bizarres, autant en tartiner une bonne couche sur ma vie. Je commençais, cherchais un titre accrocheur ; vestige méthodique de ma formation publicitaire avortée, puis pondais un paragraphe avec facilité, que j’envoyais se perdre dans Mes documents/Rédactions. Je le lisais, le fermais, me disais que j’allais le reprendre et le finir, pour l’envoyer à un rédacteur en chef. Mais au final ce fameux rien.
Ces textes finissaient comme bon nombre d’entreprises de ma vie, inachevés mais aimés. La solitude et l’ennui qui composaient les plages séparant mes « séances de thérapie en milieu hostile », me faisaient écrire ce livre depuis bien longtemps. Silencieusement et dans ma tête. Rarement couchée sur papier, cette vie, les réflexions que j’en tirais, mon spleen et mes pleurs, ne trouvaient alors que moi comme lecteur ou auditeur.
Les rares fois où j’avais raconté ma vie, passant plus de temps à écouter celle des autres, je ne trouvais comme écho que des « hum » et des « ah », creux et inutiles. Les psychologues, psychiatres, kinésiologues et autres soi-disant travailleurs du cerveau n’avaient pas réussi à percer à jour mon for intérieur.
Puis d’émissions littéraires en lectures, je commençais à me dire que ma vie devait obligatoirement pouvoir être une source d’enseignements, et constituer également un divertissement, du moins pour certaines personnes. Ces personnes que l’on ne rencontre que rarement lorsque l’on traîne là où je traîne. Qui parlent d’autres choses que de meufs, de boîtes, de beuh et du seul gros titre qu’ils ont entre-aperçu au cours du mois dernier.
Car les discussions intéressantes que j’ai eu au cours de ma vie, ces moments d’échange et de construction intellectuelle, sont tellement rares qu’à vrai dire je ne m’en souviens même pas. Ma mémoire y est pour beaucoup, elle qui sélectionne sévèrement, et assez aléatoirement aussi il est vrai, les épisodes à archiver.

Ma génération est une génération de nageurs, de barboteurs même, qui n’ose pas plonger, qui refuse l’apnée. Elle coule ses jours à rester en surface. A coup de petites brasses dignes d’un cours d’aquagym de béguinage.
N’en déplaise aux utopistes, alter-mondialistes, et autres rebelles de toutes étiquettes, la révolution ne sera ni populaire, ni de velours, ni télévisée. Elle ne sera pas. Point. Ce n’est pas faute de la vouloir, mais plutôt de la faire, tout simplement. Pourquoi en parler, en rêver ? Une révolution naît du malheur et de la haine. Or il faut croire que la racaille se satisfait de son Rmi tant qu’elle peut s’acheter ses Tn’s, et les bobos de l’aide de leurs parents cadres pour manger bio. Personne n’est vraiment au bout du rouleau, personne ne veut vraiment unir les uns contre les autres, quels qu’ils soient.
Alors quels est ce vaccin anti-révolution qui a été injecté en toute discrétion à la France d’en bas et du milieu ? Les crédits à la consommation ? Les bouquets satellites ? La mort des quotidiens et de la lecture intellectuelle ? Le vaccin a pris tellement de formes que l’on ne le voit plus, son omniprésence cache son existence.
La fragmentation sociale, culturelle, idéologique, met en avant ce qui pourrait être une forme de dépression à l’échelle nationale. Tantôt exaltée, tantôt au fond du trou, la France navigue dans le spleen. Personne ne sait vraiment ce qu’il ou elle fait, les passions, les vocations n’existent plus. « C’est un métier comme un autre ». On cherche à tout justifier pour camoufler le rien ambiant.
Les leaders syndicaux croient s’opposer avec un non systématique, les têtes de gondoles politiques cherchent une crédibilité dans le refus du costard et la mise en avant de la figure maternelle, voyageant hors de la France en quête d’idées. Elles y découvre la vraie misère. La drogue, les milices, les famines. Ce qui lui fait peut-être dire que la situation n’est pas encore si critique. C’est à se demander qui singe qui dans ce grand cirque de guignols.
Comment plaindre les agriculteurs français ? Comment plaindre les ouvriers français ? Tant de questions qui leur restent sans réponses. Pourquoi la France est-elle l’un des premiers eldorados des émigrés mondiaux ? Une question qui leste cent réponses.
Le jour où les gens comprendront que nous sommes encore des animaux, n’en déplaise à leurs ego, la loi de la jungle s’affichera au grand jour aux yeux des endormis. Et le réveil sera difficile, encore plus que ce matin.
Je mange pour ma part beaucoup de Prince, boit quantité d’eau et ne parle que peu. Je vis pourtant pleinement chaque jour, même si de prime abord cela ne paraît pas crédible. Et je n’imagine que rarement Beigbeder ou Poivre d’Arvor m’introduisant au « grand monde », même si celui-ci doit être bien pire que le petit dans lequel j’évolue. « Nous recevons ce soir Aurélien Harmignies, pour un livre d’une originalité rare, Ma vie, ma verge, aux éditions… », et là je lâcherai un bon gros freestyle en guise de réponse :
quand tu lâches tes trente euros pour dix bombes, moi j'lâche trente euros pour deux cent/la différence? vingt litres d'essence et un surplus de sens/ sent/cette odeur, c'est l'plomb et l'fréon/ des solvants qu'même le vent/ne bougent pas, des bombes j'en ai trop si tu veux j'ten vends/vu qu't'as pas les tripes pour les mettre dans ton slip/ vas y appelle la Mairie, All City, et taille leur une pipe/sac de sport plein, sacoche plus dans les manches/cache en encore i'a grosse descente de rails ce dimanche/esquive le vigile en civil, les vendeurs, vide le rayon/chrome contour noir haute température ou rouge vermillon/corne les Pages Jaunes, visite les bleds, joue la scred/quand j'rentre de mon raid en général j'suis dead/car j'ai toujours mon vélo en back-up quand j'ai pas d'caisse/j'suis comme un bas d'caisse, les ravages du temps j'les encaisse/j'suis d'province et j'envoie pas mes photos, j'ai pas d'potos/dans les mags, nan, moi j'suis fier, droit comme un poteau/alors bouge toi l'cul, viens par chez moi tu verras/on squatte la rue pire que pigeons, chats et rats///
« Ma me-c c’est la me-ch ». Le genre de phrase sortie, hasard des termes, en équilibre le long d’un rail. Comprenez ces jours-ci plus que jamais, et globalement depuis cinq ans, ma came c’est la me-chro, le chrome. Cette couleur étrange, qui passerait pour blanche, est un miroir de l’âme, comme la surface d’un lac, et égaie mes jours. Dégoûté de la couleur, des couleurs, fades, toujours trop gentilles, j’ai abandonné ces dernières il y a longtemps. C’est une guerre de clochers sans merci, à l’image du noir et blanc contre couleur en photo. J’envois balader chaque instant au rang de souvenir instantanément, comme si je les vivais uniquement dans ce but. Seules les teintes franches, percutantes, rouge sang, bleu marine, vert irlandais, trouvent grâce à mes yeux, correspondant à ce que je ressens. Le chrome n’existe quasiment nulle part ailleurs dans la société, ni dans les 4*3 ni dans les habits des badauds(quoique apparemment les ballerines chromes sont un élément indispensable de toute bonne garde-robe féminine de l’hiver 2004-2005), personne ne peint sa façade ou sa cuisine en chrome(étonnant d’ailleurs qu’aucune des stars du mouv’ n’ait encore lancé la hype sur son blog)(enfin sur son My space pardon certains changent de crémerie comme de leur-dea). Il faut croire qu’une ville, une vie remplie de miroirs effraieraient certainement les personnes en porte-à-faux avec leur conscience, leur passé ou leur nature. Le graffiti s’est accaparé le chrome. Un block-letters chrome-contour noir est un classique absolu, renié, décrié, tantôt has-been, tantôt fashion : il n’y a qu’à voir le nombre de fonds chromes qui ont germés en 2005 dans les fresques. La bombe chrome reste la reine des ventes. Montana a largement contribué a l’élever au rang de déesse officielle des sprays de peinture. Auto-K proposait le même produit, avec la même pression, plus de brillance, et avec une ténacité et une durée dans le temps un poil plus affirmées depuis longtemps. Avec sa « Aspect chrome » bleue aux rayures chromes ou sa ligne régulière. Mais les gens ont oublié qu’avant de se vendre les bombes se volaient.
Merci donc à mes « dealers-malgré eux » de me-c qui me permettent de m’injecter ma dose dans les nasaux. J’en suis arrivé à aimer me détruire la santé, à m’arracher les mains avec du Cif et le côté vert des éponges Spontex(ça me rappelle ce jour où la tête plongée dans mon évier(enfin un truc de la vie quotidienne en chrome tiens), lors d’une simili-retraite, que j’ai pu apercevoir que j’avais des poils sur les mains), à aimer avoir les yeux défoncés et cernés de coquards de toxicos, à être parcouru par ce besoin de sentir l’odeur de tous ces solvants qui ont remplacé le fréon et le plomb. J’en ai acquis « un nez » comme on dit, et la capacité à reconnaître une marque rien qu’à ses émanations. Sur les étiquettes, une phrase revient quasi-systématiquement : « l’inhalation répétée peut provoquer somnolences et vertiges ». Moi qui me demandais pourquoi j’étais fatigué dés le réveil…
Et si le chrome donne la couleur, DJ Premier donne le la. Le plus actif des rescapés des 90’s boom-bap, texan adopté par le New York crade et soul. Mon fournisseur régulier de boulettes, dosées au cutter, compactes et intenses. Un son jugé plat et constant par certains, en perfusion dans les oreilles depuis dix ans pour d’autres. Une recette toujours efficace : une basse, une caisse claire, des scratchs au cut comme il reste le dernier à le faire, avec des constructions de refrains où le bonhomme peut se permettre de piocher dans ses centaines de prods pour aligner les punch-lines.
Découvreur ou relais des talents undergrounds, ses mix-tapes enchaînent hits labellisés et pépites du gouffre ; il n’y a que sur ses tapes, et celle de JR Ewing à un moindre niveau, que 50 Cent ou les Diplomats sont audibles. Mais les pépites, les fameux « sons de la cave » qu’il descend nous chercher dans les méandres des 5 Boroughs ont usé plus d’un walkman du temps des Crooklyn Cuts. Ces morceaux peu en connaissent l’origine et encore moins arrivent à mettre la main sur un exemplaire vinyl.
Face aux compiles hebdomadaires, au mega-medleys rai’n’b, et à leur cinquantaine de titres charcutés en une heure en qualité d’abats qu’ils sont, Primo fait lui durer chaque titre. Passe-passe énorme sur chaque intro, et remise à zéro après le premier couplet. Laissant le temps d’apprécier les boucles, comme s’il était en train de la construire avec deux 45 tours. Quand Premier mixe, on peut le sentir à côté de soi, on repense au clip Nas is like, et on se retrouve dans un appart à l’écouter pousser les murs avec ses MK2. Ces bêtes de métal, carrées, encombrantes, chrome(bis repetita), immortelles, dixit DJ Clark Kent sur l’une des dernières livraisons en date du Primo : « turntables and a mixer, none of that cd shit ».
Encore une guerre de clochers, entre vinyle et mp3, l’éternel débat sur le progrès, plume contre machine à écrire, charnel contre mécanique.
Cette proximité qu’il y a entre DJ Premier et moi, et les mecs comme moi(j’aimerais en rencontrer d’autres soit-dit en passant(ça sonne un peu annonce gay ça merde c’est l’effet Brokeback Mountain)), je la lui ai fait comprendre(même remarque que parenthèse précédente)lors de son passage en décembre à Lille. Accompagnant Big Shug sur sa tournée, il avait donné un show de qualité derrière les platines. Mais le vrai moment, le truc qui fait que Premier est Premier, était une sélection de break-beats. Les vrais, de batteries, pas le roulement electro immonde et sans âme qui s’est accaparé un nom qui est l’essence même du hip-hop. Une sélection « back in the days »(days que j’ai pas connu mais j’en ai tellement rêvé c’est pareil)à faire frémir plus d’un b-boy. Pas les b-boys au sens danseurs, qui vendent leurs fesses aux mairies et aux élites artistiques, tous ces asiatiques qui croient avoir la danse dans le sang parce que les Coréens ont remporté deux BOTY et qui font de la grs sur de la house(appelez vite Sos racisme). Non les vrais b-boys, les break-boys, qui vivent avec des solos de batterie dans la tête, qui beat-boxent tout seul dans la rue.
Ce frémissement, cette électricité avait pris place dans un cercle, mon cercle, au milieu duquel j’ai jeté mon cœur et mes tripes, et arraché ceux et celles de mes potes. Une poignée d’irréductibles, venus pour quelque chose entre amour et passion, haine et dégoût, esseulés parmi mille amorphes. Une demi-heure d’apnée, à suer et à phaser, à montrer qu’en 2005 le hip-hop n’était pas mort. Et qu’il ne mourra pas de sitôt.
Si cela devait arriver, je serais le dernier à mettre mon nom sur les murs, le dernier à perdre ma casquette dans la fosse, le dernier à passer Illegal en soirée. Fier, le genre première ligne, mort à la guerre. « Pay your dues », « You must learn », « Code of the streets », « Ain’t no half stepin’ »… J’ai consommé, j’ai assimilé. Maintenant je transforme, je coupe, j’ajoute. Parce que je suis un dealer aussi et que je me dois de vendre de la bonne came à mes iens-iens. Ouvert à toutes les expés je dig, je boucle des intros mainstream, de Queen, des Stones, de Depeche Mode dans mes sets, et les accrocs accrochent.
J’aime ma vie de drogué, qui m’a écarté de la société, de l’école, et de mes femmes. Je ne l’échangerais contre rien, ni 2000 euros par mois à vie, ni le retour de tous mes morts, et surtout pas contre un appart Ikea avec une pute à frange dans mon lit. Je ne changerai pas, n’en déplaise à celles et ceux qui ont tenté, tentent et tenteront l’aventure.

« I live for the funk, i’ll die for the funk ».