vendredi 31 octobre 2008

Freaky Business

Etonnement hier devant le calicot du Furet du Nord annoncant la sortie de Bienvenue chez les Ch'tis en DVD, Blu-Ray et...VHS!
Putain on a vraiment l'air pauvre à ce point dans le Nord-Pas-de-Calais? Le distributeur peut-il me sortir l'étude qui l'a incité à se dire "un nombre conséquent de foyers du Nord-Pas-de-Calais sont encore équipés d'un magnétoscope"?
Et pourquoi pas en Super 8 ou en BetaMax bande de requins? Ou sur K7 audio même, raconté par Line Renaud, vu qu'i'a pleins d'aveugles, vu qu'on est tous cousins et qu'i'a des ratés?

Group Home - Livin' Proof

L'album a 15 ans, la chanson éponyme est l'apogée du rap new-yorkais, et je l'ai écouté plus de fois que j'ai mangé un vrai repas dans ma vie.

Je ne m'en suis jamais lassé, jamais.
En soirée je peux la passer pendant vingt minutes, personne n'y trouverait rien à redire.

Elle me porte, me gonfle d'énergie, ne me rend pas mélancolique, au contraire elle me met la haine un peu, j'ai envie d'frapper la première personne que j'croise dans la rue.

Comme ça, parce que le monde est dur, dur comme son beat.

Ma douleur est aigue comme la voix de Lil' Dap.

Mes gestes sont francs, comme les scratchs de DJ Premier.

Livin' Proof, j'l'ai déjà dit ici, elle est dans la playlist de mon enterrement. Elle représente dix ans de ma vie. Dix ans d'émotions non-stop, d'amour, de graffiti, de vol, de pleurs, de peurs.

Dix ans de vie.
Parce que même si je suis au fond du trou, quand je me retourne j'ai peu de regrets.
Je regrette uniquement une nuit de février, et d'avoir mis autant de temps à me rendre compte que j'étais malade.

L'Horloger, celui qui remet les pendules à l'heure...
"Les cordonniers sont toujours les plus mals chaussés"

Ah ah, le jour où ma Flik-flak sera réparée, je vous promets qu'on va bien se marrer.

00:57

Le sommeil glisse entre mes mains comme une savonette dans ton bain.

Bonjour, je vends des rimes pour rappeur/slameur français en manque d'inspiration.
Tous thèmes, tous styles, CB et chèques acceptés, tickets restaurant aussi.

J'ai relu quasiment tout ce blog, et je dois avouer que je le trouve représentatif de ce que je suis.
Je n'ai menti sur rien, je n'ai rien caché, au contraire j'en ai même trop dit au goût de certains.

Mais Internet, les années 2000 c'est ça.
L'instantané, la réactivité.

Je me rappelle des premières lettres que j'envoyais à Mathilde E., je devais avoir 15 ans. Je me vois les écrire sur mon bureau de ma chambre de la rue Gay Lussac, dos à la porte, avec ma mère qui me disait "attention Aurélien les paroles s'envolent les écrits restent".

J'ai déjà raconté cette histoire ici non? Mince...
Bref, le soin que j'apportais à cette correspondance La Madeleine-Tours était énorme. Envellope, timbre, écriture, j'étais concentré. Je me souviens lui avoir cité un poème, trouvé dans un livre de français, qui correspondait exactement à ce que je ressentais à son égard. Je n'arrive malheureusement pas à me souvenir de l'auteur, encore moins des mots...Peut-être s'en souviendrait-elle.Je lui demanderais.

J'attendais sa réponse des jours, voir des semaines.

Aujourd'hui une réponse à un mail qui n'arrive pas dans la journée, une heure pour répondre à un texto, et je deviens fou.
L'accélération de la communication, sa facilité apparente, ses moyens innombrables, MSN, Facebook, Skype, SMS, MMS...n'ont ils au final pas tué le plaisir? Le plaisir ne vient-il pas de la privation? De l'attente?
Non aujourd'hui l'attente c'est la paranoia, les soupçons, d'infidélité, de dédain.

Avant attendre ne faisait que décupler le plaisir que l'on avait de tenir en ses mains ce rectangle de papier avec son prénom et son nom sous l'écriture de celle que l'on aimait.

Il faut réapprendre à attendre.

Mon coeur me fait très mal d'un coup, vraiment.
00:11

jeudi 30 octobre 2008

Lectures et écoutes du moment.

Lectures: Charlie Hebdo et Gasface.
Ecoutes: Masta Ace Inc "Slaughtahouse LP", Truck Turner "Breaker One", et une centaine d'autres morceaux.
Visionnage: Profit.

La série Profit, cynique. Génial, avec Adrian Pasdar. Une dizaine d'épisodes seulement.


Slaughtahouse, Masta Ace, Lord Digga, Paula Perry, un trio de choc. Chaque morceau est mortel, comme dans tant d'albums des années 90, et alors le freestyle radio de Masta Ace à la fin de "Rollin' with Umdadah"...pfffffff une tuerie de flow sans nom(si tuerie), l'archétype du freestyle. "Off beat/On beat style". Que des punchlines: "Not that kid Ice Ice baby but i'm Nice Nice, Confusion illusion when i'm sayin' words Twice Twice", "Mc's have more nerves than a clitoris", "Niggaz are soft like the titties on a fat bitch"...Broooooooookkklyyyyyyyyyynnn!!!

Gasface: retiré demain des kiosques suite à une plainte de l'UNDP(Union Nationale des Distributeurs de Presse j'imagine), pour sa couv' "Faut-il avoir peur de ces enculés d'blancs?" Espérons que cette affaire leur fasse le plus de pub possible. Pour ceux qui ne connaissent pas cette publication, sachez que c'est ce qui se fait de mieux depuis Get Busy. Interviews fleuves ultra-passionnantes et hyper-fouillées de personnages de tous horizons, musique, sport, gangsterisme, loin de la moindre consensualité. Les deux gus qui nous gratifient de tout ça n'ont pas peur de dire leur 4 vérités(pas d'exemples précis en tête mais du genre "ton nouvel album pue la merde", "il t'avait mis à l'amende ce jour là", et autres trucs qui égratignent un peu l'ego de toutes ces stars) à la pire caillera du Queens et c'est ça qu'on aime, enculés d'journalistes blancs vous vous croyez tout permis hein?

Charlie Hebdo, pas une découverte, mais même après l'affaire Siné c'est l'un des rares papiers qui sort en kiosque qui disent des trucs marrants et instructifs en même temps. Un dossier sur l'enfouissement des déchets nucléaires il y a deux numéros, flippant, et représentatif des problèmes soulevés dans ces pages hilarantes. C'est le seul truc qui me fasse vraiment rire sincèrement depuis un bout d'temps.


Voilà, ça change de l'apitoiement c'est bon?
Je tente de reprendre le contrôle de mon blog.

mercredi 29 octobre 2008

Faits divers

Refuser le passé et l'accepter...

Mon passé me viole, mon passé c'est les Frères Jourdain.
Mon passé est trop fort, trop grand, j'suis pas d'taille.

Il me ruine, me gâche, me détruit, me morcelle.

J'suis un puzzle de 155 250 pièces, c'est long à mettre en ordre.
Sur ce puzzle certaines parties sont achevées, belles, les sourires s'y dessinent.

D'autres parties sont en vrac par terre. Je ne reconnais aucune pièce, et je n'arrive pas à en trouver deux qui vont ensemble, qui s'emboîtent.

Cet esquisse de tableau comporte mille visages et dix fois plus de souvenirs.
C'est un agenda de ma vie, un répertoire, un Who's who, une biographie quasi-exhaustive.

Assassin avait sorti un album "Ecrire contre l'oubli"...
Moi j'écris pour oublier, pour mettre définitivement derrière moi mon passé.

Il m'a cannibalisé pendant plus de dix ans, comme je cannibalise moi-même les gens avec mon affection et celle que je réclame en retour, inconsciemment.

J'ai perdu mon père et mon frère, comme on perd ses jambes.
Mon frère me disait toujours de me tenir droit, parce que j'étais toujours vouté, penché, renfermé.

J'ai parcouru des nouveaux albums photos de ma vie et de celle de ma famille. Mes anniversaires sont les photos les plus représentatives: un pote maximum, différent à chaque fois.

Ca me fait penser à la chanson d'Iam et à ses paroles "j'ai du fêter mes 20 ans..."
Vérification faite il ne dit pas c'que j'croyais.
J'croyais qu'il disait "j'ai du feter mes 20 ans avec un pote et trois bouteilles de Valstar".
Mais i'parle même pas d'potes.

Bref, bref, bref.

Se battre. Ok.
Mais comme je disais dans ma correspondance d'un jour nouveau hier(j'expliquerai ce que c'est un autre jour), il faut savoir accepter le tragique.
Il n'y a pas qu'à travers le cinéma, la littérature, l'art, que le tragique est beau.

Dans la vie aussi.

lundi 27 octobre 2008

Broadcasting live from The Moon

En 1969, les américains et Hollywood ont réussi à faire croire à mes parents qu'on avait marché sur la Lune.

En 2009, 40 après(on est déjà en 2009 si vous aviez pas fait gaffe), j'entame une énième année à faire de même.
Sautiller grâce à l'apesanteur, parler avec des blancs entre chaque phrase.
Je marche sur la Lune depuis un bout de temps.

J'écris des textos par centaines, des mails par dizaines, toujours aux même gens, et quand je les vois je ne leur parle pas.

D'après une fille avec qui j'avais une conversation "animée" hier soir, je suis "obsessif".
Ah ouais tiens j'étais pas au courant, merci. Fine analyse.

D'après une autre fille avec qui j'avais une conversation "animée" hier soir, je suis "virtuel".
C'est vrai.
Je vis dans le passé, et quand des vrais gens sont là devant moi, moi je ne vis pas, je parle de mes exs, d'anecdotes marrantes ou non.

Jamais je ne dis "ah vivement tel jour", "je dois absolument faire ça", "ce projet me tient vraiment à coeur", ou autres emballement à propos du futur.

Non, rien ne m'excite, je me contente de ce que j'ai vécu, et je ne cherche pas à vivre.
Alors si je rencontre des gens, je fais l'amour, je vais à Paris voir des concerts, mais c'est pas grand chose au final. Les semaines passent, je ne fais rien de mes deux mains.
Avec mon cerveau je fais plein de trucs, qui ne me servent à rien si ce n'est à déprimer.

Peut-être que le 25 avril 2009, le jour où cela fera dix ans que mon frère est mort, j'aurais une réaction. Peut-être que je regarderais enfin une bonne fois derrière moi et que je dirais à tout le monde "allez vous faire foutre".

Peut-être que ma nouvelle vie commencera ce jour-là, puisque ma vie d'aujourd'hui a commencé il y a dix ans.
Changer de peau, muer, j'éspère un jour être quelqu'un d'autre.
J'éspère être moi-même, à nouveau.

mercredi 22 octobre 2008

DJ Premier en concert, Gasface en kiosques : deux bonnes nouvelles

J'ai plus envie d'écrire ces temps-ci.

J'aurais l'impression de réécrire la Bible ou un texte saint parmi d'autres.

Je suis trop plein de bonté, d'Amour et de joie.

lundi 20 octobre 2008

Clear Blue Monday(jeu de mots entre Blue Monday, lundi triste et Clear Blue, bleu clair en bombes, donc lundi un peu moins triste)

Une vidéo pour commencer, pour résumer mon état d'esprit du jour:

http://fr.youtube.com/watch?v=WM5gLyKBGSU&feature=related

Un blog, du moins ce que j'ai fais du mien, suite aux aléas de ma vie, c'est un journal intime en fait.
Un journal intime en temps réel, l'ultime intrusion dans la vie privée.
Je dis quasiment tout ici, je me livre, je donne à chaud tous mes sentiments, puisque je n'ai pas eu, ces derniers temps, d'oreilles pour les dire à haute voix.

Et je trouve cette expérience intéressante.
Tout déballer. Tout lâcher, sans aucun tabou, ou presque, puisque je ne parle pas de sexe.
Ca c'est ma vie vraiment privée, et je n'en parlerai plus jamais(juré). J'avais déjà du mal à en parler lors de ma "dernière" relation, j'ai vraiment découvert l'Amour sous un autre jour durant.

Bref, un journal intime qui n'est pas caché dans un tiroir, qui ne ressortira pas uniquement à ma mort, quand sera venu le moment de trier les affaires. Ah ah quel moment horrible j'vous plains j'l'ai déjà fait c'est chaud, les odeurs, les images qui surgissent d'un coup, les photos, ah la la bordel.

J'ai appris autre chose aussi aujourd'hui, en récupérant quelques très belles photos d'enfance de mon frère, et depuis hier en vérité, quand j'ai regardé photos et films de ma relation "finie", bouuuuuuuuuuuh, snnniiiiiiiiiiiiiiif.
Je dois regarder mon passé avec fierté, et non pas uniquement avec tristesse.

Je dois réussir à penser aux personnes, mortes ou vivantes, en riant, en pensant à tous les moments merveilleux que j'ai passé.

Mais l'abandon soudain, des morts ou des vivants, n'est pas aisé à vivre, alors je chute, je me relève, je rechute, je me relève.
J'ai vécu la mort, je peux surmonter une rupture, même si c'est dur, car l'Amour m'apprend chaque jour quelque chose.
Etre heureux pour l'autre, un concept si dur à assimiler, mais pleinement épanouissant.

Même si on a toujours un peu envie de défoncer la gueule de chacun des nouveaux mecs de chacune de ses exs, je l'avoue. C'est pareil pour vous les filles? N'est-ce pas?

Blue Monday

Lundi...
Pire qu'un dimanche?
Je ne travaille pas, et je n'arrive pas à me dire "allez je vais trouver un taf aujourd'hui".
Je suis dans une spirale, je ne sais pas ce que j'attends, qu'on vienne me prendre par la main et qu'on me mette derrière un bureau, et qu'on me dise, "tu fais tout çà avant 18h".
J'aimerai bien. Le faire tout seul ne me traverse même plus l'esprit, je n'arrive pas à y penser. Je pense à tout le reste.

Dés que je suis accompagné je mange, je souris, je suis (à peu près) zen. Dés que je suis seul, les démons tournent autour de moi, et se marrent bien. Je retombe dans le spleen immédiatement après le dernier baiser, après l'au-revoir.

Le spleen, le Lille Street Blues déjà évoqué, le cafard, le mal-être, le bad, la déprime.

Le lundi est bleu, bleu foncé.

dimanche 19 octobre 2008

Whrilwind thru cities

Tous les sons que je connais, que j'ai eu la chance d'entendre.
Tous les tags que j'ai vus, que j'ai vus disparaître.
Toutes les personnes que j'ai connues, que j'ai vues disparaître.
Toutes les journées où le soleil règne.
Toutes les fois où j'ai ri, j'ai tant ri.
Toutes les expressions qu'à force d'entendre j'ai apprises et que j'utilisent, éspèce de dictionnaire va.
Toutes les fois où j'ai pleuré, alors que dans la mythologie populaire il est dit que l'homme ne pleure pas, et que moi je pleure plus qu'une fille, que dix filles réunies même.
Toutes les fois où je rencontre des nouvelles personnes, que je les aime, alors que je ne m'y attendais pas, con que je suis de croire que je peux prévoir quoique ce soit.

On va bien rire quand on verra ce que j'écris dans 6 mois dans ce blog!!!

Car qui sait de quoi sera fait le mois d'avril?
Ah bah si merde i'a les 10 ans d'anniversaire de décés de mon frère, pour lesquels je compte accomplir un acte d'éclat comme on dit, on verra sa nature.

D'ici là combien de départs, combien de retours, combien d'arrivées?

LOVE, whirlwind thru cities.

vendredi 17 octobre 2008

Vicky Cristina Barcelona

Le nouveau film de Woody Allen.
Allez le voir.

jeudi 16 octobre 2008

Magnifique comme ces paroles me parlent.

Precious little diamond
I leave it all to you
Precious little diamond
let it come to you.
Precious little precious little diamond
I leave it all to you. . .
Well I got my reasons why I still believe in you
You're my cry of wonder
there's no doubt I need you.
Love is talking to me whisper sweet things in my ear
Chain to chain reaction if you pull I move along.
You're my will and pleasure never felt so good so strong.
Precious little diamond
I leave it all to you
Precious little diamond
let it come to you.
Precious little diamond
I leave it all to you
Precious little diamond
crystallizing you.
Still I got my reasons
won't you talk to me
You're a precious diamond
- babystay with me.
As you're coming closer pressure disappears
Baby. take it over.
everything's so clear.
Well I got my reasons why I still believe in you. . .
Still I got my reasons
won't you talk to me. . .
Precious little diamond
I leave it all to you
Precious little diamond
let it come to you.
Precious little diamond
I leave it all to you. . .
Precious little diamond
I leave it all to you. . .
Ooh I got my reasons
won't you talk to me. . .
Precious little diamond
I leave it all to you

Statistiques personnelles.

J'ai été bien de 14h à 16h30 aujourd'hui.

Mortel.

"Tell me how does it feel"

Je ne supporte plus l'odeur qui me saute au nez quand je rentre dans mon appartement.
Je ne supporte plus la vue de ces centaines de bombes qui le dessinent.
Je ne supporte plus mes habits, la nourriture.
Je ne supporte plus l'utilisation de ces 26 lettres et 9 chiffres.
Ils et elles ont beau être la chose qui me permettent de communiquer, et d'écrire.

Ecrire. Pour quoi faire...

Pour raconter que j'ai du perdre plus de dix kilos en un mois et que je ne tiens pas debout le matin?
Que lorsque je me regarde dans la glace je pleure en voyant ce corps replié sur lui-même, en souffrance constante?
Que lorsque je ne tape pas sur ce clavier, que j'hésite entre deux mots, je vois mes mains trembler?

Que je me renferme de plus en plus, au point d'utiliser "vous" pour parler des gens qui m'aiment? Un "vous" presque haineux, qui vous reproche de ne pas encore m'aimer assez? Vous, comme si vous vous étiez ligués contre moi, comme si je n'étais pas "responsable" de ce qui se passe, de mon état. Mais je ne suis pas responsable.

Je n'ai pas mangé, ou presque, depuis 45 jours.
Je n'ai pas dormi. Sauf drogué au Temesta.
Je ne suis plus que l'ombre de ce que j'ai été, et on parle de moi sur les forums comme d'un mec mort, déjà.

On anticipe. On sent.
Vous anticipez. Vous sentez.

Je ne connais que trop le deuil pour m'excuser d'avance.

Je ne fais pas ça pour vous faire réagir, pour que vous vous manifestiez, que vous m'appelliez ou me laissiez des commentaires élogieux.

Je fais ça car mes tripes le crient, mon cerveau le fume.

Il y a 4 ans, jour pour jour, je vivais la même situation, la séparation, la rupture.
L'éloignement total des amis. La non-nutrition, les insomnies qui se succèdent et me cassent de plus en plus. J'avais à l'époque bien plus de force. J'avais tenté de guérir mon chagrin dans d'autres bras, alternant flirts, drague, baise vulgaire et machinale, et vraies histoires, d'amour, sûrement. J'avais encore à l'époque des liens de socialisation, école, crew, sport.

Aujourd'hui je répète le même schéma, se répète le même schéma. Sauf que je ne drague plus, je ne flirt plus, je ne baise plus.
Je marche dans la rue, sourcils froncés, visage marqué, casque sur les oreilles. Je ne vois qu'une personne. Une seule. Exceptées ma mère et ma soeur.

J'ai bien des gens au téléphone, de temps en temps, ou par mail, mais je ne vois personne.
Je ne vois personne.
Je ne vois personne.
Je ne vois personne.

Mes journées sont 16h d'errance, de solitude.
Mes nuits sont 8h de bug.

Dés que je ferme les yeux je ne vois que ces mêmes images, qui passent en boucle, encore et encore. Ces souvenirs qui me hantent. Je ne dors pas, chaque bruit me rend fou, du moteur de voiture aux ronflements de ma soeur, de la cour de l'école au "tik" du compteur électrique à 1h du matin.

J'ai peur des gouttes d'eau, des branches d'arbre, des panneaux. Je marche sur la pointe des pieds, j'ai envie de me laisser tomber dans la rue.

Qui suis-je? Comment en suis-je arrivé là?
Bordel, comment un beau mec d'1m90, intelligent, drôle, gentil, peut-il devenir un fantôme.

mercredi 15 octobre 2008

Titres

"Un souvenir en devenir"
J'écris juste la phrase pour en avoir une trace, je l'aime mais j'ai peur de l'oublier.
Vous verrez peut-être un livre portant ce titre un jour.

Une amie(qualification peu adaptée mais bon bref) m'a raconté pleins de souvenirs tout-à-l'heure, que j'avais complètement oublié.

N'oubliez jamais(Joe Cocker 1997, Joe Digger 2008).
Jamais.

mardi 14 octobre 2008

Vide ton sac

Je ne sais pas combien de personnes passent ici.
Combien lisent, combien comprennent, combien réalisent.

Cela fait 4 ans que je ne fais rien. Depuis que je suis sorti du cycle étudiant et de sa facilité.
4 ans de nullité, de gâchis de moi-même et de gâchis de l'amour et de l'attention que m'ont porté et que me portent les gens.

4 ans de rien, 4 ans que je ne pourrais jamais justifier sur un CV.
J'en ai rien à foutre en même temps de mon CV.

Je n'ai plus goût à rien, sauf aux baisers.
Je ne sais pas pourquoi je vis. Je suis cassé, brisé, vidé, en fait je ne sers à rien comme une piscine vide(une piscine carrée sinon des mecs pourraient au moins me skatter)(ça fait homo un peu des phrases à la voix passive comme ça)

Je n'ai pas de projets, pas de rêves, plus de rêves plutôt.

Et une vie sans rêves est une mort à feu doux.

lundi 13 octobre 2008

1994-2008, mon sweat Naughty by Nature.

Guillaume Depardieu RIP pour commencer.

J'ai rien envie d'écrire en fait, fatigué d'me plaindre, fatigué d'être triste.
C'est comme si c'était mon taf: pleurer, badder, avoir la tête en ébullition. Je le fais bien, consciencieusement, avec méthode et application, bordel de monde de merde.


Doudoune j'éspère...des trucs.

dimanche 12 octobre 2008



11-12 ans séparent cette photo de ce dimanche bizarre.

Deux choses sont encore là, identiques ou presque.

Un tag, et un "clochard", s'il était pas complètement fou j'lui dirais "wesh" quand j'le vois mais il est sur une planète, loin, loin grave, parano et apeuré.

Voilà. "Authentique, oui trop typique".

What goes up...

UPS AND DOWNZ.
MONDE DE MERDE.
La vie pourrait être si simple.
J'croyais qu'les plus grosses probabilités de se suicider étaient dans les DOWNZ mais en fait je crois qu'c'est dans les UPS.

Brothers ain't shit comme dirait Roxanne Shante, les soi-disant frères (z)et les soeurs, les amis, je vous emmerde tous.

Ange, Gaëlle, Lynn, Jessica, Mathilde, l'autre Mathilde: MERCI.
Les autres gens allez tous vous faire enculer profondément. Sérieux. Et v'nez pas m'dire "ouais mais bon on sait pas comment t'aider, et puis on a nos problèmes aussi".
C'est pas d'la limonade là, j'suis malade, de la tête. Alors, aucun signe, aucun appel, même pas une tentative de dialogue, bah j'suis désolé mais moi je ne comprends pas.

Marley Marl et Pete Rock étaient "In Control" avec leur radio-show...dont un mémorable avec "Dance for me" en passe-passe, bref moi j'suis "Outta control", comme EPMD, si ma mémoire ne me trompe.

Spéciale Dédicasse à Doudoune.

OPP



...

samedi 11 octobre 2008

Tercian 25mg 8/jour


Ca fait un peu beaucoup pour ceux qui ont déjà testé.

Keyz, Stor, La Jonction, toujours les mêmes que tu croises quand tu bats le pavé lillois.


Pas un train à la Gare, de quoi arpenter ses voies, notre escalier, nos rails, notre gazon, nos pierres, tranquillement, comme une balade au parc avec les enfants. Bon les enfants c'est encore nous on joue deux rôles comme dans un film à petit budget.
Ca me manque tellement toute c't'époque...

vendredi 10 octobre 2008

Bande de flipettes

Ah aha ahah ahhahha
Alors on a tous cru qu'l'Orel i'allait p'u être là? Qui allait s'jeter d'un des toits qui avaient sa légende? Qui'allait sautre par surprise d'un chrome et s'éclater dans le Lille-Phalempin de 17h10? Qui'allait avaler tout c'qui trainaît: médicaments, white spirit, encres, javel, etc?

Z'i'avaient cru?
Bah continuez d'y croire, j'suis pas sorti des enfers, j'suis juste un peu moins triste.

Le Docteur m'a qualifié de "dépréssif":
A.− Qui déprime, qui affaiblit, abat. Climat dépressif; émotion, fièvre, influence dépressive. Anton. agité, maniaque.
B.− Qui a les caractères de la dépression. Délire, fond, suicide dépressif; phase, tendance dépressive; psychose maniaque ou maniaco-dépressive. Des périodes de dépression morose et d'accablement (pôle dépressif) (Mounier, Traité caract., 1946, p. 346). Un état dépressif marqué avec somnolence et indifférence totale (Quillet Méd. 1965, p. 359).
− Emploi subst. Les maniaques dépressifs ( Mounier, Traité caract., 1946, p. 274).

Ok tout l'monde a bien capté, i'a les gens tristes et qui arrivent à s'battre, à trouver une autre amoureuse, un autre boulot, machin.


Moi NAN.
OK?
Sinon j'écoute du bon son et j'ai lu un très bon livre que je ne saurais trop vous conseiller le veut la formule: La Tristesse du Roi de Bernard Chambaz, aux Editions du Seuil.
Très bien et tout à fait dans mon contexte du moment.

Allez sur ceux un joyeux anniversaire à ma chérie Lynn, peace and love south sista. Be strong.

lundi 6 octobre 2008

Ready to die

Je suis prêt à mourir.
Peut-être que vous ne me reverrez jamais.

Je vous ai tous kiffé, chacun a eu son histoire avec moi, rappellez vous en avec le sourire.

vendredi 3 octobre 2008

Baby Steps

"Baby Steps"...
C'est un peu la morale de Wackness, en salles ces jours-ci.

Film qui m'a mis dans un Up, pas parce qu'il se déroule en 94, quoique, mais parce qu'il correspond à ce que je suis en train de vivre sur pas mal de points.

Solitude, médicaments, destin, amour, musique...

Biggie en bande-son et en référence dans un film ça me touche, forcément, tout comme le sujet et le jeu des acteurs.

"Par petites étapes", "se battre pour devenir ce que l'on veut devenir", des enseignements simples, presque bidons, mais qui me mettent un coup de pied au cul.
Un mois de pleurs, de pensées suicidaires, ça fatigue.
Un film comme ça réveille.

J'ai envie de vivre après un film pareil, c'est con à dire, mais j'me disais "mais ouais putain pense comme si t'étais en 94 mec, comme la première fois que t'as entendu le Wu-Tang dans le casque de walkman de Jean-François dans la cour".
J'ai le Hip-Hop, la musique et le graffiti principalement qui m'ont donné la force ces 15 dernières années.

J'ai reçu ce texto "[...]ça m'insupporte de te savoir comme ça. J'ai encore le souvenir de toi il y a 10ans...tété plein de vie" ce soir.

I'a 10 ans, j'avais le basket, Jordan, la musique et mon frère.

10 ans après, j'ai plus le basket, j'ai plus Jordan, j'ai plus mon frère, j'ai vécu des dizaines de trucs que 95% des gens n'ont jamais vécu, en mal. Des deuils, des séparations.
J'ai encore la musique, la santé physique(à peu près), et j'avais G qui me faisait tenir debout. Merci G, je t'aime.
Mais je suis atteint par ce putain de mal, ce spleen, ce blues, ce truc qui me ronge et me donne envie qu'on me débranche. Il va pas partir du jour au lendemain, il partira peut-être jamais. Mais j'ai envie de vivre, de voir des vols d'oiseaux en Tanzanie, des cascades en Afrique du Sud, des glaciers au Pôle Nord, des steppes en Mongolie...
J'ai encore des rêves, mais je lutte contre le mal.
Alors je vais continuer à lutter, ok.
Je vais essayer. Promis, au moins jusqu'à demain...

Sweet Inspiration

J'ai envie qu'ma vie finisse/
comme un film trop long///

Descente aux enfers

Il commencait bien ce blog, il était marrant, je parlais de gateaux, de sons, des trucs marrants.

Aujourd'hui j'ai plus envie de rien, j'suis vidé. Alors j'vous laisse ma playlist, la fameuse Face B et je vous dis au revoir.

dr. dre feat. snoop dogg - rat-tat-tat-tat og (unreleased)
Ann Peebles - Trouble, Heartaches & Sadness
Wendy Rene - After Laughter (Comes Tears)
O.V. Wright - Let's Straighten It Out
The Charmels - I'll Never Grow Old
The Emotions - If You Think It (You May As Well Do It)
Syl Johnson - Don't Do It
The Sweet Inspirations - Why marry
Syl Johnson - I Hear the love chimes
The Emotions - I like it
Syl Johnson - I hate I walked away
The Notorious BIG - Suicidal Thoughts
Naughty By Nature - OPP
Candi Staton - Young Hearts Run Free
The Ronettes - Be My Baby
Nirvana - The Man Who Sold The World (unplugged)
Cher and Sonny - Baby don't go
Babastyle - Overdose
Oxley - New Generation
Joe Dassin - Si Tu T'appelles Mélancolie
Joe Dassin - Siffler Sur La Colline
Faith Evans Puff Daddy - I’ll be missing you


ET puis bien sûr:
Berlin - Take My Breath Away (Top Gun Theme) - 1986


Voilà i'a la moitié de Shaolin Soul, et OPP qui traîne là comme un cheveu sur la soupe, mais moi ça m'évoque pleins de trucs...

jeudi 2 octobre 2008

La vraie vie, les vrais gens.

En allant à la déchett' vers 17h, rue Solférino, rue qui pourrait être un Boulevard d'ailleurs étant donnée sa longueur et sa largeur, Avenue ou bien j'sais pas mais là à sa place j'le vivrais mal, rue Solférino donc j'passe entre l'arrêt de bus et c'petit resto, habitude, et mon regard en croise un autre, en même temps que Joe me dis "si l'Amour n'est plus qu'une habitude".
Ce regard c'était le regard d'un bon gens du Nord. Un bon gars, qui souris pas, qui semble éponger toute la misère du coin sur son blouson. Une tête marquée par pleins d'traits, pleins d'rides de fatigue, de tristesse, une paire de lunette banale, des fringues banales, bref le mec que personne remarque à l'arrêt de bus.

Mais moi quand j'l'ai regardé et que Joe m'a dit ça, ça m'a fait un truc au ventre. Pour lui d'abord, parce que j'me disais "putain tu dois savoir c'que c'est toi cette habitude dont i'parle Joe, hein", et puis après j'me suis dit: "et toi tête d'âne tu crois qu'c'est pas à cause de ça qu'tu perds tout".

J'ai reproduis avec G le même schéma qu'avec J. A quelques nuances près.

Installation d'habitudes, de "on ira un autre jour", "j'suis fatigué ce soir putain j'bosse debout 8h par jour", et autres phrases de merde prononcées 169 fois à la seconde où je l'écris dans les foyers français.

Mais merde, quand j'avais envie de faire Douai-Lille à pied par la voie ferrée, j'avais aucune excuse de merde, j'en avais envie.
Quand j'avais envie de choper 30 noirs pour une session le soir même, j'y allais dans la minute, j'me disais pas "ah ouais mais nan j'suis fatigué", "c'client qu'est-ce qu'il était lourd"...

La Passion pousse à l'Action.
Passion-Action, Action-Passion.
C'est le leitmotiv de la ville de La Madeleine. Et ils ont bien raison à La Madeleine.

Alors pourquoi quand je suis amoureux, donc passionné par une fille, par sa beauté, par sa gentillesse, par l'affection que j'ai envie de lui donner, je ne fais pas tout ce qu'il faut?

Question.
Réponse?

L'habitude, le fait que tous les soirs quand tu rentres "elle" est là.
Et puis le jour où elle part, là, tu réflechis, un peu tard mon gars.

Le pire c'est qu'j'l'ai fait deux fois, alors que quelqu'un m'explique.

Aujourd'hui j'ai qu'une envie c'est de vivre à Mach3 avec G, de me marrer avec tous ses amis, à qui je ne parlais pas à l'époque, enfermé dans la facilité à se taire et mon éspèce d'hautainerie qui n'en est pas une, bon j'avouerai que j'm'emmerdais aussi parfois, mais aujourd'hui je sais que je ferais tout pour ne pas m'emmerder.
Avant j'étais ouvert, créatif, et donc dans toutes les situations, avec tous types de gens, je ne m'embetais pas. J'allais voir les gens en soirée, je discutais, et au final bah t'apprends des choses et tu t'emmerdes pas! Eh ouais gros con d'écorché vif soi-disant dans la Lune!

Puis J et les évenements qui suivirent m'enfoncèrent dans le trou du Diable, le trou où tu parles plus à personne, ou alors si c'est eux qui engagent la conversation. Et encore tu traînes cet éspèce de rictus genre "hum c'est chiant qu'tu m'racontes ton boulot tu l'vois sur ma tête là? Et là? Là ouais hein!" Allez vas voir quelqu'un d'autre.
J'ai fait ça 3 ans donc forcément ça te blaze une concubine, et ses amis, qui lui disent "mais i'm'aiment pas Aurélien?".

Ah la la...

Ah pour reparler de vrais gens j'ai vu la meuf du clochard qui squattait ma rue avant(fin 90's), près du Printemps, se lever d'un coup, j'croyais qu'elle rejoignait son mec, mais nan elle allait juste se mettre entre deux caisses debout, baisser son survèt', et lâcher les vannes. Put@in de bord€l de m&rde c'était moche. Elle s'est même pas appliqué à flexer un peu les genoux, histoire de pas s'en foutre partout, nan nan, fffffuuuuuuuuutttt...debout. Pouuuaaaah. Je vous eviterais les bleus, échymoses, vagin, anus, varices, poils, graisse, qui se mixaient dans un tableau d'horreur dont je vais garder l'image jusqu'à la prochaine fille nue qu'j'vais voir j'crois.

Ce sera qui au fait?
I'a une liste d'attente quelque part? J'me renseigne où?

Candi Staton - Young hearts run free

Les jeunes coeurs vivent libre...

C'est vrai.
J'ai vécu ma vie, pendant 27 ans, loin de me soucier de quoique ce soit.
Alors de quoi puis-je me plaindre aujourd'hui? Je n'ai quasiment jamais fait aucun effort, jouissant d'une facilité naturelle pour tout, école, filles, etc.

Je suis triste, comme jamais je ne l'ai été, mais si je me retourne je ne vois que des belles choses: mon enfance durant laquelle je me suis tant amusé, durant laquelle j'avais tous les Lego que je voulais, tous les jeux vidéos, mon adolescence, au cours de laquelle j'ai pris l'école pour un cirque gigantesque, puis les années post-ado, où j'ai violé ma ville autant de fois que je le voulais, et où chaque fille que je voulais embrasser l'a voulu également.
Tous mes objectifs ont été atteint, je ne m'en étais pas fixé d'impossible, sûr.

Aujourd'hui? Que faire? The Next Level? Where is it? Ca fait un an qu'on se pose la question. Un site internet? Un magazine? Une maison d'édition? Une carrière d'écrivain, de scénariste?

Ou une balle dans le coeur? Une corde au cou, un saut dans le vide d'un des toits qui ont fait ce que je suis, pour boucler la boucle et renier mon pseudo?

Je ne vais pas passer ma vie à être vendeur, RMIste, ou dealer de bombes à domicile.

J'ai connu mes sommets, je veux maintenant voir des cascades, des étendues naturelles à perte de vue. Je veux vivre ce qu'a vécu le héros d'Into the Wild, dans les grandes lignes.

Echapper à moi-même. Que mon Heart run free.

mercredi 1 octobre 2008

Bestial

Techno, à fond.
Ca réveille les sentiments les plus primaires. Ce qu'on a au fond de soi, le vrai, pas la limonade qui transitent.
Les douleurs éternels, les regrets, le lac à larmes qui attend sa crue.

Je pense à chaque fois que l'Amour est éternel et à chaque fois, je tombe de ma Lune, ma Moon.
Ca fait un long chemin, secouant.
Je me fous de tous les conseils que je peux recevoir. Aucun ne me sera utile.

J'aime une personne, j'ai pas d'autres exemples que ma mère qui aime mon père depuis 1987 alors qu'il est décédé. Et qui n'a jamais connu personne d'autre.

Suivrai-je sa trace?