jeudi 2 octobre 2008

La vraie vie, les vrais gens.

En allant à la déchett' vers 17h, rue Solférino, rue qui pourrait être un Boulevard d'ailleurs étant donnée sa longueur et sa largeur, Avenue ou bien j'sais pas mais là à sa place j'le vivrais mal, rue Solférino donc j'passe entre l'arrêt de bus et c'petit resto, habitude, et mon regard en croise un autre, en même temps que Joe me dis "si l'Amour n'est plus qu'une habitude".
Ce regard c'était le regard d'un bon gens du Nord. Un bon gars, qui souris pas, qui semble éponger toute la misère du coin sur son blouson. Une tête marquée par pleins d'traits, pleins d'rides de fatigue, de tristesse, une paire de lunette banale, des fringues banales, bref le mec que personne remarque à l'arrêt de bus.

Mais moi quand j'l'ai regardé et que Joe m'a dit ça, ça m'a fait un truc au ventre. Pour lui d'abord, parce que j'me disais "putain tu dois savoir c'que c'est toi cette habitude dont i'parle Joe, hein", et puis après j'me suis dit: "et toi tête d'âne tu crois qu'c'est pas à cause de ça qu'tu perds tout".

J'ai reproduis avec G le même schéma qu'avec J. A quelques nuances près.

Installation d'habitudes, de "on ira un autre jour", "j'suis fatigué ce soir putain j'bosse debout 8h par jour", et autres phrases de merde prononcées 169 fois à la seconde où je l'écris dans les foyers français.

Mais merde, quand j'avais envie de faire Douai-Lille à pied par la voie ferrée, j'avais aucune excuse de merde, j'en avais envie.
Quand j'avais envie de choper 30 noirs pour une session le soir même, j'y allais dans la minute, j'me disais pas "ah ouais mais nan j'suis fatigué", "c'client qu'est-ce qu'il était lourd"...

La Passion pousse à l'Action.
Passion-Action, Action-Passion.
C'est le leitmotiv de la ville de La Madeleine. Et ils ont bien raison à La Madeleine.

Alors pourquoi quand je suis amoureux, donc passionné par une fille, par sa beauté, par sa gentillesse, par l'affection que j'ai envie de lui donner, je ne fais pas tout ce qu'il faut?

Question.
Réponse?

L'habitude, le fait que tous les soirs quand tu rentres "elle" est là.
Et puis le jour où elle part, là, tu réflechis, un peu tard mon gars.

Le pire c'est qu'j'l'ai fait deux fois, alors que quelqu'un m'explique.

Aujourd'hui j'ai qu'une envie c'est de vivre à Mach3 avec G, de me marrer avec tous ses amis, à qui je ne parlais pas à l'époque, enfermé dans la facilité à se taire et mon éspèce d'hautainerie qui n'en est pas une, bon j'avouerai que j'm'emmerdais aussi parfois, mais aujourd'hui je sais que je ferais tout pour ne pas m'emmerder.
Avant j'étais ouvert, créatif, et donc dans toutes les situations, avec tous types de gens, je ne m'embetais pas. J'allais voir les gens en soirée, je discutais, et au final bah t'apprends des choses et tu t'emmerdes pas! Eh ouais gros con d'écorché vif soi-disant dans la Lune!

Puis J et les évenements qui suivirent m'enfoncèrent dans le trou du Diable, le trou où tu parles plus à personne, ou alors si c'est eux qui engagent la conversation. Et encore tu traînes cet éspèce de rictus genre "hum c'est chiant qu'tu m'racontes ton boulot tu l'vois sur ma tête là? Et là? Là ouais hein!" Allez vas voir quelqu'un d'autre.
J'ai fait ça 3 ans donc forcément ça te blaze une concubine, et ses amis, qui lui disent "mais i'm'aiment pas Aurélien?".

Ah la la...

Ah pour reparler de vrais gens j'ai vu la meuf du clochard qui squattait ma rue avant(fin 90's), près du Printemps, se lever d'un coup, j'croyais qu'elle rejoignait son mec, mais nan elle allait juste se mettre entre deux caisses debout, baisser son survèt', et lâcher les vannes. Put@in de bord€l de m&rde c'était moche. Elle s'est même pas appliqué à flexer un peu les genoux, histoire de pas s'en foutre partout, nan nan, fffffuuuuuuuuutttt...debout. Pouuuaaaah. Je vous eviterais les bleus, échymoses, vagin, anus, varices, poils, graisse, qui se mixaient dans un tableau d'horreur dont je vais garder l'image jusqu'à la prochaine fille nue qu'j'vais voir j'crois.

Ce sera qui au fait?
I'a une liste d'attente quelque part? J'me renseigne où?

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