mercredi 29 octobre 2008

Faits divers

Refuser le passé et l'accepter...

Mon passé me viole, mon passé c'est les Frères Jourdain.
Mon passé est trop fort, trop grand, j'suis pas d'taille.

Il me ruine, me gâche, me détruit, me morcelle.

J'suis un puzzle de 155 250 pièces, c'est long à mettre en ordre.
Sur ce puzzle certaines parties sont achevées, belles, les sourires s'y dessinent.

D'autres parties sont en vrac par terre. Je ne reconnais aucune pièce, et je n'arrive pas à en trouver deux qui vont ensemble, qui s'emboîtent.

Cet esquisse de tableau comporte mille visages et dix fois plus de souvenirs.
C'est un agenda de ma vie, un répertoire, un Who's who, une biographie quasi-exhaustive.

Assassin avait sorti un album "Ecrire contre l'oubli"...
Moi j'écris pour oublier, pour mettre définitivement derrière moi mon passé.

Il m'a cannibalisé pendant plus de dix ans, comme je cannibalise moi-même les gens avec mon affection et celle que je réclame en retour, inconsciemment.

J'ai perdu mon père et mon frère, comme on perd ses jambes.
Mon frère me disait toujours de me tenir droit, parce que j'étais toujours vouté, penché, renfermé.

J'ai parcouru des nouveaux albums photos de ma vie et de celle de ma famille. Mes anniversaires sont les photos les plus représentatives: un pote maximum, différent à chaque fois.

Ca me fait penser à la chanson d'Iam et à ses paroles "j'ai du fêter mes 20 ans..."
Vérification faite il ne dit pas c'que j'croyais.
J'croyais qu'il disait "j'ai du feter mes 20 ans avec un pote et trois bouteilles de Valstar".
Mais i'parle même pas d'potes.

Bref, bref, bref.

Se battre. Ok.
Mais comme je disais dans ma correspondance d'un jour nouveau hier(j'expliquerai ce que c'est un autre jour), il faut savoir accepter le tragique.
Il n'y a pas qu'à travers le cinéma, la littérature, l'art, que le tragique est beau.

Dans la vie aussi.

Aucun commentaire: