vendredi 31 octobre 2008

00:57

Le sommeil glisse entre mes mains comme une savonette dans ton bain.

Bonjour, je vends des rimes pour rappeur/slameur français en manque d'inspiration.
Tous thèmes, tous styles, CB et chèques acceptés, tickets restaurant aussi.

J'ai relu quasiment tout ce blog, et je dois avouer que je le trouve représentatif de ce que je suis.
Je n'ai menti sur rien, je n'ai rien caché, au contraire j'en ai même trop dit au goût de certains.

Mais Internet, les années 2000 c'est ça.
L'instantané, la réactivité.

Je me rappelle des premières lettres que j'envoyais à Mathilde E., je devais avoir 15 ans. Je me vois les écrire sur mon bureau de ma chambre de la rue Gay Lussac, dos à la porte, avec ma mère qui me disait "attention Aurélien les paroles s'envolent les écrits restent".

J'ai déjà raconté cette histoire ici non? Mince...
Bref, le soin que j'apportais à cette correspondance La Madeleine-Tours était énorme. Envellope, timbre, écriture, j'étais concentré. Je me souviens lui avoir cité un poème, trouvé dans un livre de français, qui correspondait exactement à ce que je ressentais à son égard. Je n'arrive malheureusement pas à me souvenir de l'auteur, encore moins des mots...Peut-être s'en souviendrait-elle.Je lui demanderais.

J'attendais sa réponse des jours, voir des semaines.

Aujourd'hui une réponse à un mail qui n'arrive pas dans la journée, une heure pour répondre à un texto, et je deviens fou.
L'accélération de la communication, sa facilité apparente, ses moyens innombrables, MSN, Facebook, Skype, SMS, MMS...n'ont ils au final pas tué le plaisir? Le plaisir ne vient-il pas de la privation? De l'attente?
Non aujourd'hui l'attente c'est la paranoia, les soupçons, d'infidélité, de dédain.

Avant attendre ne faisait que décupler le plaisir que l'on avait de tenir en ses mains ce rectangle de papier avec son prénom et son nom sous l'écriture de celle que l'on aimait.

Il faut réapprendre à attendre.

Mon coeur me fait très mal d'un coup, vraiment.
00:11

Aucun commentaire: