samedi 1 novembre 2008

The Chronic - 1992

1992...
Les Bulls gagnaient leur second titre face aux Portland Trailblazers de Clyde Drexler, Terry Porter et les autres(Rick Adelman en coach?). Avec ce fameux match où Jordan plante six trois points devant les yeux ébahis de Magic Johnson, commentateur un an après avoir perdu en finale contre le même Jordan, et néo-sidéen.

Damn, qu'est-ce que c'était excitant cette époque, je tremblais à chaque match, à chaque action, chaque shoot.

Je n'ai pas écouté The Chronic l'année de sa sortie, j'étais en sixième, j'avais pas la chance de connaître quelqu'un qui écoutait du rap, et je ne regardais pas encore MTV.

J'ai dû l'écouter en 1995 peut-être...Ca fait donc 13 ans que je l'écoute, régulièrement. C'est Los Angeles, la West Coast, c'est pas New York, mais les prods sont tellement parfaites, les samples qui se superposent mieux que des couches de Dupli-Color Platinum, des synthés qui braillent, des vocoders en pagaille, Snoop et son flow nonchalant, sa voix si particulière, et que des rimes de G sur plus de quinze morceaux.

Que du "bitchez", "mack10", "nigga", du "nuts", du "motherfucker", en veux-tu en-voilà.

Avec ma copine G du pays d'la moutarde on avait une discussion sur le thème: "La vie à 2".

La vie à deux. Deux, un homme, une femme. Le reste j'm'en fous j'parle pour ma paroisse.

Deux façons de penser, de parler, qui sont proches ou éloignées.
Deux façons de rêver, deux façons d'appréhender le futur.

On est jamais mieux qu'à deux. Ca on est d'accord.
Mais on est jamais deux en vrai.
Les amis, le travail, les passions, les défauts, les exs, les parents, les tentations, les démons, un couple c'est plein de monde en fait. C'est une dizaine de personnes minimum. Voir une centaine.

Et autant d'attentes de leur part. Autant d'intrusions, autant de curiosité, de conseils, de vices, de jalousie, de déstabilisation.

Je n'ai jamais été aussi heureux que "sous une couette devant un film" avec ma chérie, comme dirait ma G Mustard friend, c'est pour ça que le lit, ce havre de paix et de bonheur, est l'endroit où la majorité des gens font l'amour. C'est un peu la Suisse, c'est neutre un lit, c'est propre, c'est doux.

Quoique arrivé un moment, du monde s'est bousculé au portillon de ce lit. Le mien commence à avoir vu du monde, un peu trop à mon goût par moment.

Quand allongés, les visages se fondent, se remplacent, et forment une éspèce de portrait-robot de l'amour idéal, une sensation désagréable m'envahit.

"My mind's playin' tricks on me".

Mon cerveau abreuve mes yeux en images, en photos, en instantanés, et le moment de plénitude qui devrait prendre place devient un énormé bordel, un rassemblement façon hall de téc', un All-Star Game de mes exs.

Mais au final comme jdisais ensuite "tout ça c'est d'l'Amour c'est pas grave merde".

"Nan mais vrai ah ouais nan?"

J'aime les gens, j'aime "Ain't nuthin' but a G thang" parce que c'est une "chanson du bonheur", mélancolique, sirupeuse, belle, chaude, et qu'elle me rappelle que je l'écoutais avant de connaître 95% des gens que je connais aujourd'hui.

Et ça ça me fait relativiser.

La vie est belle.

Même si je pleure trois fois par jour, que trop de gens me manquent, que j'ai peur de demain.

Demain...comme disait Snoop "So just chill...til' the next episode".

1 commentaire:

Anonyme a dit…

pourquoi G ?